Les sociaux-démocrates pourraient envisager de soutenir la coalition de centre-droit
Pour la première fois en deux semaines, depuis les résultats des élections remportées par l'ODS, le Premier ministre social-démocrate sortant, Jiri Paroubek, a indiqué qu'une coalition gouvernementale de centre-droit pourrait être soutenue par son parti, sous certaines conditions.
« Nous n'avons jamais opposé un non catégorique. En deux semaines, nous n'avons été invités à négocier qu'une seule fois pendant 40 minutes, donc nous n'avons même pas pu dire oui... »
Les sociaux-démocrates changent de stratégie. La semaine dernière encore, ils signaient un texte dans lequel ils s'engageaient à ne pas soutenir un gouvernement formé par l'ODS avec les chrétiens-démocrates et les Verts.
« La signature est intervenue au moment où le chef de l'ODS déclarait encore qu'il tenait à sa réforme fiscale et au taux d'imposition unique », précise le social-démocrate Lubomir Zaoralek, jusqu'ici président de la Chambre des députés.
L'abandon de l'idée d'un taux d'imposition unique, communément désigné par l'expression anglaise flat tax, et principal thème du programme économique de l'ODS, est l'une des conditions fixées pour un potentiel soutien de la gauche au gouvernement que tente de former Mirek Topolanek. Le chef de l'ODS qui, s'il voulait obtenir ce soutien dont il a besoin pour la stabilité de sa coalition, devrait faire d'autres concessions, dans le domaine de la Santé et de l'Education notamment. Le vice-président de l'ODS, Petr Necas, s'est en tout cas félicité de la nouvelle attitude du Premier ministre. Il estime que « la déception causée par la défaite commence à s'estomper et des discussions rationnelles et responsables peuvent commencer ».Pour de nombreux commentateurs de la presse tchèque, la volte-face de Jiri Paroubek entre dans le cadre d'une stratégie à long-terme. « Si les sociaux-démocrates ne veulent pas d'élections anticipées, ils doivent soit conclure un accord de soutien tacite à la Chambre basse avec le vainqueur soit gouverner avec lui, écrit dans Hospodarske noviny Petr Kambersky, qui constate que « Jiri Paroubek a pour l'instant opté pour la première solution ».