Les spermatozoïdes tchèques respirent mieux
La qualité de l'air respiré en République tchèque s'est nettement améliorée au cours des dix dernières années. Ainsi, à Usti nad Labem, en Bohême du Nord, la concentration moyenne d'oxyde de soufre dans l'atmosphère a diminué de plus de vingt fois depuis 1982 ! Bien que la situation soit encore loin d'être idéale, ces progrès notoires ont déjà eu de nombreuses conséquences positives sur la santé de la population.
Ces évolutions ne sont pas sans conséquence sur la santé de la population. En quelques années, en Bohême du Nord, l'espérance de vie a ainsi augmenté de cinq ans et le nombre de malades considérablement baissé. Plus étonnant encore, selon une étude réalisée par l'Institut de la médecine expérimentale, en collaboration avec l'Institut de recherche de la médecine vétérinaire, les spermatozoïdes des Tchèques sont, eux-aussi, désormais en bien meilleure santé. Pour les spécialistes, la relation de cause à effet est évidente : plus la qualité de l'air respiré est mauvaise, plus il est difficile pour un homme d'engendrer un enfant. La fécondation devient alors plus compliquée, plus longue, et la probabilité de voir la femme faire une fausse-couche plus importante, tout comme celle de mettre au monde un enfant handicapé. Mais, puisque les Tchèques peuvent désormais respirer plus franchement à pleins poumons et que la qualité de leur sperme s'améliore, ne leur reste donc plus qu'à faire un peu plus d'enfants dans un pays où le taux de natalité est l'un des plus faibles en Europe.