Les syndicats brandissent la menace de la grève générale
Les organisations syndicales tchèques ont décidé de ne pas laisser passer la réforme des finances publiques présentée par le gouvernement. Elles veulent adopter une position dure.
Les organisations syndicales ont présenté leurs projets de modification de la réforme des finances publiques par le biais des députés. Ce sont eux qui, au mois de septembre, devront décider de la réforme du cabinet Spidla. Ils ont déjà envoyé le projet en seconde lecture. Les syndicats peuvent être satisfaits : leurs revendications ont déjà rencontré un écho favorable. L'un des députés sociaux-démocrates, Josef Hojdar, a décidé de faire cavalier seul. Il a laissé entendre qu'il ne voterait pas pour la réforme si ses propositions de modification ne sont pas acceptées. Elles rejoignent sensiblement, celles des syndicats. Sa position représente un danger pour le cabinet. En effet, le gouvernement ne dispose que de la majorité d'une voix à la Chambre des députés. Si Hojdar vote contre la réforme, elle ne sera pas adoptée, et cela pourrait entraîner la chute du gouvernement. Le premier ministre, Vladimir Spidla, a affirmé, il y a quelque temps, que si la réforme ne passait pas, il présenterait sa démission et celle de son cabinet... Conséquences : crise gouvernementale, élections anticipées et victoire probable du principal parti de l'opposition, le Parti civique démocrate qui n'attend que cela et ne s'en cache pas.
Nous n'en sommes pas encore là, mais les syndicats organisent une grande manifestation de protestation contre la réforme des finances, le 13 septembre. Si leurs revendications ne sont pas entendues, les syndicats comptent employer les grands moyens et brandissent même la menace d'une grève générale. Ce serait la première en République tchèque, depuis quatorze ans !