Les Tchèques ont bâclé leur réponse au plan d’investissement de Jean-Claude Juncker
Au mois de novembre 2014, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a présenté au Parlement européen son plan d’investissement pour l’emploi et la croissance. Dans le cadre du nouveau Fonds européen d’investissements stratégiques (FEIS), 315 milliards d’euros pourraient être mobilisés dans les trois prochaines années. La République tchèque était invitée, aux côtés des autres Etats membres de l’UE, à présenter une liste de projets éligibles à ce programme. Préparée dans la hâte, cette liste est la somme d’une cinquantaine de projets sans qu’une vision d’ensemble puisse être dégagée.
Les priorités tchèques en matière d’investissement incluent la rénovation des isolations des bâtiments, l’achat de nouveaux rails de tramways, ou l’interconnexion du réseau gazier tchèque avec celui de l’Autriche et de la Pologne voisines. Néanmoins, sur cette première ébauche de liste, figurent également des projets d’investissement coûteux, comme une centrale hydroélectrique au sud de la Bohême reliée à l’Autriche par un tunnel de 27 km de longueur. Ce projet, considéré comme irréel par certains et pour lequel aucune étude de faisabilité n’a été réalisée, sera désormais discuté par le gouvernement, tout comme la création d’une centrale à vapeur dont l’entreprise énergétique ČEZ a abandonné la réalisation pour sa non-rentabilité.
Un débat sur cette liste, compilée en un mois par le ministère des Finances, est prévu au mois de janvier en Conseil des ministres ainsi qu’à la Chambre des députés.