Les Tchèques produisent plus de déchets, mais ils sont plus sensibles à leur recyclage
D'après les statistiques du ministère de l'Environnement, les Tchèques produisent de plus en plus de déchets ménagers. En 2005, cette production a été estimée à quelque 440 kilogrammes de déchets par habitant et par an. Le chiffre a augmenté de moitié, en dix ans. La République tchèque se situe donc au milieu de l'échelle européenne : elle est devancée par les pays occidentaux, où la production d'ordures est supérieure de 20 à 30%.
En revanche, la Pologne ou la Slovaquie ne produisent qu'environ 300 kilogrammes de déchets par an. Ivo Kropacek du mouvement écologiste Duha explique la situation en République tchèque par une offre importante de produits qui sont bon marché, mais de mauvaise qualité. Côté traitement de déchets de cuisine et de déchets biodégradables, le mouvement Duha incite les autorités tchèques à mettre à la disposition du public des conteneurs spéciaux, où ces derniers pourraient être déposés, comme c'est le cas par exemple en Autriche. Un système qui trouverait sans doute un écho positif chez les Tchèques, car ils se sont vite habitués à trier papier, verre et plastique. Quant au volume d'emballages recyclés (56%), il est tout à fait comparable avec la Finlande, la France, l'Italie ou la Grande-Bretagne. Il n'empêche que la République tchèque, au même titre que les autres nouveaux membres de l'UE, a encore des efforts à faire au niveau du recyclage des emballages en fer : elle en est à 35%, alors que la réglementation européenne exige 50%. Une dernière information confirmant que les Tchèques s'intéressent de près à cette problématique : une trentaine d'écoles de la région de Bohême du Sud s'est jointe à un projet de recyclage écologique des huiles alimentaires usagées. Récupérées dans les cantines, elles sont ensuite utilisées dans la fabrication de carburants.