Le championnat d’Europe de football se poursuivra sans la République tchèque. Alors qu’elle avait besoin d’une victoire pour se qualifier pour les huitièmes de finale, la Reprezentace a été battue par la Turquie (0-2) mardi soir à Lens. Avec seulement un point en trois matchs, la sélection de Pavel Vrba quitte la compétition sans jamais avoir été réellement en mesure de rivaliser avec des adversaires qui, tous, lui étaient supérieurs.
Tchéquie - Turquie, photo: ČTK
Un but de Burak Yilmaz consécutif à une mauvaise relance de Roman Hubník dès la 10e minute, puis une autre réalisation d’Ozan Tufan suite à un cafouillage dans la surface tchèque à la 65e ont suffi au bonheur des très nombreux supporters turcs qui avaient rempli le stade Bollaert-Delelis mardi soir. Si elle ne leur garantissait encore rien au terme des quatre-vingt-dix minutes et les laisse dans l’attente des résultats des rencontres des deux derniers groupes ce mercredi, cette précieuse victoire acquise aux dépens d’une République tchèque de nouveau décevante, permet néanmoins à la Turquie d’entretenir un sérieux espoir de compter parmi les quatre meilleurs troisièmes des six groupes que proposait la première phase de cet Euro 2016, et ainsi de se qualifier pour les huitièmes de finale.
Tchéquie - Turquie, photo: ČTK
Conscients de leurs limites techniques affichées contre l’Espagne (0-1) et la Croatie (2-2) lors de leurs deux premiers matchs, les Tchèques, eux, avaient reporté tous leurs espoirs de succès sur cette troisième et dernière rencontre contre la Turquie, un adversaire qu’ils étaient parvenus à battre une fois (2-1 à Istanbul) lors des éliminatoires. Avec un point au compteur acquis suite à l’heureux match nul contre la Croatie, Jaroslav Plašil et ses partenaires savaient avant le coup d’envoi qu’une victoire les qualifierait automatiquement. Il n’en a finalement donc rien été, on le sait, et à la sortie des vestiaires, le milieu de terrain tchèque est logiquement apparu assez peu bavard, et agacé, au moment de passer devant les micros. Pour son dernier match en équipe nationale, Jaroslav Plašil regrettait d’abord le manque d’efficacité des Tchèques :
Tchéquie - Turquie, photo: ČTK
« Quand on ne concrétise pas les occasions que l’on a, ça ne peut pas passer. La Turquie, elle, a procédé en contre-attaques après son ouverture du score et c’est devenu plus compliqué pour nous. Mais il ne faut pas se voiler la face… (Sur le fait que la République a terminé à la dernière place de son groupe et qu’elle est à sa place compte tenu de ses limites) Vous me dites que c’est ce que vous avez vu depuis les tribunes… Nous l’avons nous aussi ressenti sur le terrain. On savait qu’on avait un groupe compliqué, mais si on avait battu la Turquie, ça serait complétement différent. On a joué avec nos armes, ça n’a pas suffi et il n’y a rien de plus à ajouter. »
Des occasions, notamment pour égaliser, les Tchèques en ont eues effectivement. Même quatre nettes en première mi-temps, parmi lesquelles une frappe du gauche d’une vingtaine de mètres de Jaroslav Plašil repoussée par le gardien Volkan, une tête de Tomáš Sivok sur le poteau ou encore une percée de Pavel Kadeřábek qui a préféré tirer dans un angle fermé au lieu de servir ses partenaires en retrait pour un but qui semblait tout fait.
Tchéquie - Turquie, photo: ČTK
Autre statistique marquante qui illustre que les Tchèques n’ont pas entièrement démérité : en tout et pour tout, les Turcs n’ont pénétré qu’une seule fois dans la surface de réparation tchèque durant les quarante-cinq premières minutes… Une incursion toutefois suffisante pour plonger encore un peu plus leur adversaire tchèque dans le doute.
De plus en plus impuissants en seconde période au fur et à mesure que le temps s’écoulait, les Tchèques quittent donc logiquement cet Euro 2016 en laissant une impression d’ensemble très mitigée. Déçus par le résultat, mais aussi par la manière avec laquelle ils ont disputé le tournoi. Et sur le constat qu’ils sont bien loin aujourd’hui de l’élite du football européen.