Les Tchèques réservés sur la réalité du changement climatique
C’est un fait admis quasi unanimement par la communauté scientifique : le climat de la planète se réchauffe et ce sont les activités humaines qui sont responsables de ce phénomène. Les Tchèques, eux, sont pourtant sceptiques sur le sujet. Plus de la moitié d’entre eux sont ainsi réservés sur la réalité du réchauffement climatique.
Sur le continent européen, on trouve seulement en Russie un pourcentage plus élevé de répondants indiquant qu’il est probable que le climat ne change pas ou qui en sont certains. Ils sont 12 % dans ce cas en Tchéquie.
Puisque les Tchèques ne croient que modérément à la réalité du bouleversement climatique, ils n’ont pas de raison de le craindre. C’est ainsi en Tchéquie qu’on trouve le plus de sondés (43 %) indiquant plutôt ne pas s’inquiéter ou ne pas s’inquiéter du tout du réchauffement global. Le chiffre est comparable en Estonie. A l’inverse, en Allemagne, ils sont 87 % à craindre, même un peu, le changement climatique ; ils sont 81 % en France.
En Tchéquie, pays dont le climatosceptique Václav Klaus a été le président de 2003 à 2013, les problématiques environnementales ne font pas la une des médias. Prague a d’ailleurs été la dernière capitale de l’UE à ratifier l’Accord de Paris sur le climat, cet automne. D’où peut-être le relatif manque d’information sur le sujet que confirme une autre question de l’enquête. Alors qu’il est établi que ce sont les activités humaines qui sont la cause principale du changement climatique, les Tchèques sont, avec les Polonais, ceux qui en sont les moins convaincus au niveau européen. Ils sont même plus de 10 % à penser que ce sont avant tout des facteurs naturels qui seraient responsables du phénomène.