Les utilisateurs du métro pragois devront attendre un peu avant de pouvoir y téléphoner

Photo illustrative: Barbora Kmentová

L’heure où les utilisateurs du métro pragois recevront un signal sur leur téléphone mobile n’est pas encore arrivée. La Société des transports en commun de Prague (DPP) ne parvient pas à conclure un accord avec les opérateurs téléphoniques à ce sujet. Elle souhaite en effet pouvoir avoir accès aux données de géolocalisation des voyageurs… Le système aurait pourtant dû être opérationnel déjà l’année dernière.

Photo illustrative: Barbora Kmentová
La négociation est donc pour le moins difficile, comme le rapporte le quotidien économique Hospodářské noviny. C’est T-Mobile qui est à la manœuvre au nom des trois grands opérateurs du marché tchèque. Eux seraient prêts à verser un million de couronnes chaque année à la DPP pour pouvoir installer leur réseau de câbles téléphoniques dans les infrastructures du métro. Ce n’est pas suffisant pour la société des transports en commun, comme l’explique son directeur, Martin Gillar : « la documentation pour le projet est déjà préparée mais tout le problème c’est que les opérateurs ne veulent pas nous fournir leurs données sur le mouvement des cartes SIM ».

Son entreprise veut pouvoir y avoir accès en temps réel sur internet. Elle considère que ce sont des informations essentielles pour des raisons de sécurité, puisqu’elles permettraient de savoir où peuvent se concentrer les passagers, et également dans un souci d’optimisation de son service. Avec ces données, la société pourrait déterminer s’il faut mieux proposer des trains à deux ou trois wagons et mieux adapter la fréquence des métros à l’affluence des voyageurs.

Les opérateurs se disent prêts à mettre à disposition ces données une fois par an, ce qui ne satisfait pas la DPP. Et ce n’est pas la seule pomme de discorde : « la société des transports n’a pas que cette demande, il y a aussi toute une série de requêtes d’ordre technique et liées à la sécurité sur lesquelles nous négocions encore », explique Martina Kemrová, la porte-parole de T-Mobile. En revanche, la DPP précise qu’elle ne veut pas mettre la main sur des données personnelles, celles qui permettraient d’identifier les utilisateurs du métro.

Initialement, l’accord devait pourtant être conclu et s’appliquer à partir de 2016. Dans l’état actuel des choses, un arrangement ne devrait pas être trouvé avant la fin de cette année. Et il portera d’abord seulement sur un tronçon du métro, entre les stations Muzeum et Roztyly sur la ligne rouge…