Les Verts et les chrétiens-démocrates s’attendent à plus de stabilité
Cet été parait plutôt houleux pour le parti des Verts (Zelení) et le Parti chrétien-démocrate (KDU-ČSL), deux partis qui créent, avec le Parti civique démocrate (ODS), la coalition gouvernementale, à la mi-temps de son mandat. Rappelons qu’à l’issue des résultats des législatives 2006, les Verts sont représentés, pour la première fois au Parlement et au gouvernement. Les chrétiens-démocrates, quant à eux, sont en revanche, à l’exception d’un seul intermède aux temps de « l’accord d’opposition » entre l’ODS et les sociaux-démocrates, membres de tous les cabinets qui ont existé dans le pays, après la chute du régime communiste.
Des voix appelant à des changements intérieurs se font entendre, aussi, au sein du Parti chrétien-démocrate. Cyril Svoboda, ancien chef de la diplomatie tchèque et aujourd’hui ministre sans portefeuille pour les affaires législatives, a jugé bon d’initier à ce sujet un débat avec ses frères et sœurs, en mettant sur le web un texte, intitulé Discussion sur l’avenir. « Nous ne jouons pas le rôle répondant à notre tradition et à notre message… Sans une autoréflexion radicale et sans le changement de politique viendra le temps, où nous ne serons plus un parti parlementaire », peut-on lire dans le texte de Cyril Svoboda. Le changement de nom du parti, des élections primaires ouvertes aux sans partis, un débat sur les orientations du parti, autant de démarches qu’il propose… Un parti, dont l’image semble désormais perturbée par les soupçons de corruption liés à son actuel président, Jiří Čunek, soupçons qui n’ont pas été entièrement dissipés et qui ne cessent de défrayer la chronique, en dépit des enquêtes judiciaires et des audits favorables.