L'Etat tchèque prévoit la rénovation de plus 300 ponts ferroviaires

Le pont ferroviaire, foto: Archives de Radio Prague

L'Etat tchèque prévoit d'investir près de 10 milliards de couronnes en 10 ans pour rénover les ponts ferroviaires du pays dans les prochaines années. Quelque 319 ponts nécessitent actuellement d'importants travaux de réfection, a fait savoir fin novembre l'administration des Chemins de fer tchèques.

Ces plus de 300 ponts à rénover représentent près de 5% de l'ensemble des ponts ferroviaires de République tchèque, sachant qu'il y a vingt ans, cette proportion s'élevait à 11%.

L'administration des Chemins de fer tchèques s'est toutefois voulu rassurante : « La problème de la sécurité et de l'Etat des ponts reste un sujet actuel. Mais aucun des 6 726 ponts ferroviaires dont nous assurons la gestion ne se trouve dans un état que l'on pourrait considérer comme dangereux ou qui pourrait représenter un danger pour la sécurité, » a fait savoir vice-directrice adjointe de l'administration, Marcela Pernicová.

Les ponts nécessitant une réfection importante ont été classés au niveau trois de l'évaluation technique de leur état. Au tournant du millénaire, 735 ponts étaient à ce niveau, en lien avec le manque d'entretien des infrastructures ferroviaires en général, qu'il s'agisse de la période sous le régime communiste ou le début des années 1990.

Plus de la moitié de ces ponts ont été rénovés depuis, et aujourd'hui l'objectif est de réduire encore le nombre actuel d'ici 2030, a précisé Marcela Pernicová. Les 10 milliards de couronnes que l'Etat souhaite investir à cet effet devraient couvrir les frais des travaux nécessaires, et de l'entretien quotidien.

Parmi les ponts ferroviaires concernés, celui situé sous la colline de Vyšehrad (216 mètres de long), celui de Mokropsy (170 m), le pont du barrage d'Orlík à Červená nad Vltavou (272 m), le viaduct de Brno (32 m) qui se trouve sur la ligne ferroviaire entre la métropole morave et la ville de Břeclav.

De manière générale, l'attention des autorités tchèques s'est particulièrement portée sur les ponts ferroviaires ou non ces dernières années, notamment depuis la catastrophe de Gênes qui a vu l'effondrement d'un pont autoroutier en 2018, tuant 43 personnes. La même année, une passerelle s'était effondrée dans le quartier de Troja à Prague, blessant quatre personnes.