L'Europe prépare sa constitution
La Convention européenne a préparé, à Bruxelles, le projet de la Constitution européenne. La République tchèque, en tant que futur membre de l'Union, a été invitée à participer à la préparation de ce projet. Notre pays a été représentée à Bruxelles, entre autres, par Lukas Macek, secrétaire de la délégation du Sénat tchèque. Il a dit au micro de Vaclav Richter.
"Le résultat est positif. En fait, il s'agit d'un projet d'adoption de la constitution européenne. Le projet a été adopté, et c'est peut-être plus positif qu'on ne l'attendait pendant les dernières semaines. Le résultat a été adopté par un très large consensus à travers la Convention. Ce projet, s'il est adopté par la Conférence intergouvernementale, remplacerait le système difficile à comprendre pour les citoyens normaux, le système d'accords et de traités internationaux qui, aujourd'hui, forment le droit primaire de l'Union européenne."
On dit que les participants sont parvenus à un compromis concernant la future Constitution européenne. Ce compromis n'a-t-il pas été atteint au détriment des petits pays?
"Je ne crois pas. Effectivement, c'est un compromis donc probablement personne parmi les membres de la Convention ne peut dire qu'il est satisfait à cent pour cent. En même temps, personne n'a été battu à cent pour cent ou à un pourcentage élevé. Je pense que le compromis final est assez équilibré. Il y a encore deux ou trois points où il y aura sans doute une forte pression pour que les questions soient rouvertes, lors de la conférence intergouvernementale mais je pense que l'équilibre global entre les grands, moyens et petits pays a été bien préservé."
On a beaucoup parlé du départ prématuré du délégué tchèque, Jan Zahradil, qui avait quitté la Convention pour protester contre la fédéralisation de l'Union européenne. Comment a-t-on réagi à Bruxelles à cet acte de protestation?
"Je dirais que c'est un sujet qui était à peine remarqué à Bruxelles parce que M. Zahradil a conçu son geste plutôt comme un geste envers le public en République tchèque. Il n'a pas informé le président Giscard d'Estaing ou autres membres du présidium de la Convention de son geste. Donc, à Bruxelles, ceux qui l'ont appris réagissaient plutôt avec un certain amusement ou avec étonnement. Il faut dire que, pendant tous les travaux de la Convention, M. Zahradil faisait partie d'un groupe d'euro-sceptiques qui se positionnaient, je dirais, à l'extrême de la Convention et qui, effectivement, ne se reconnaissaient pas dans le consensus final, mais qui ne représentaient qu'un groupe de neuf personnes."