L'Institut Jedlicka a quatre-vingt-dix ans
L'Institut Jedlicka qui s'occupe de l'éducation motrice et de la formation professionnelle des enfants handicapés fête cette année son quatre-vingt-dixième anniversaire. Depuis sa fondation, le 1er avril 1913 à Prague, par le médecin Rudolf Jedlicka, cet institut est devenu l'un des plus réputés en République tchèque. Les résultats de son travail sont encore plus marquants treize ans après les changements politiques en 1989.
L'Institut Jedlicka qui s'occupe de l'éducation motrice et de la formation professionnelle des enfants handicapés fête cette année son quatre-vingt-dixième anniversaire. Depuis sa fondation, le 1er avril 1913 à Prague, par le médecin Rudolf Jedlicka, cet institut est devenu l'un des plus réputés en République tchèque. Les résultats de son travail sont encore plus marquants treize ans après les changements politiques en 1989. Le nombre d'enfants qui fréquentent l'institut va diminuant, ce dernier faisant tout son possible pour les intégrer dans la société. A nos jours, 170 enfants fréquentent l'une des trois écoles de l'Institut. A l'occasion de l'anniversaire de l'Institut Jedlicka, j'ai invité au micro son directeur Jan Picman.
« Ces dix dernières années, nous avons réussi à rattraper le retard pris sur des institutions semblables en Europe occidentale. Lorsque nous recevons des visites étrangères, elles apprécient non seulement le progrès que nous avons fait depuis mais surtout notre personnel qui est en majorité jeune, dynamique et plein d'enthousiasme pour son travail. Notre objectif n'est plus de rattraper le retard mais plutôt de surmonter les barrières qui empêchent les enfants handicapés d'intégrer la société. Beaucoup de choses ont changé dans la société après 1989. Celle-ci s'occupe davantage des handicapés, surtout sur le plan financier, par l'intermédiaire de collectes. Il y a dix ans, par exemple, les fauteuils roulants étaient une rareté, alors qu'aujourd'hui, ils sont à la disposition de beaucoup d' handicapés. Tout cela encourage l'intégration. Mais d'un autre côté, des problèmes persistent concernant notamment l'état de conscience de la société, sa volonté d'accepter les handicapés comme ceux qui vivent avec nous et non pas à côté... »
Depuis le début des années quatre-vingt-dix, l'Institut Jedlicka coopère avec des institutions semblables en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en France. Le directeur de l'Institut Jedlicka, Jan Picman, parle de la collaboration avec l'Institut d'Education Motrice et de Formation Professionnelle de Salies-de-Béarn.
« L'institut français a été le premier à avoir voulu coopérer avec nous. C'était au début des années quatre-vingt-dix. Nous avons organisé trois voyages de nos enfants en France, puis nous avons reçu deux fois la visite de nos collègues français. Malheureusement, cette coopération n'est plus aussi intense qu'au départ. Quand je considère le niveau, je dirais technique, de nos deux institutions, au début les différences ont été assez marquantes, nous étions beaucoup en retard. Mais, comme je l'ai déjà dit, on a réussi à surmonter cet handicap. On a aussi un personnel que nos collègues étrangers ne peuvent que nous envier.»