ll y a 150 ans, la construction de la partie néogothique de la cathédrale Saint-Guy était lancée

La cathédrale Saint-Guy, 1830, par Josef Šembera

La première pierre de cette phase d’achèvement du bâtiment a été posée par l’archevêque pragois Bedřich Schwarzenberg le 1er octobre 1873.

 La cathedrale Saint-Guy aux environs de 1887 | Photo: Jindřich Eckert,  Wikimedia Commons,  public domain

C’est à la cathédrale Saint-Guy de Prague qu’étaient couronnés les rois tchèques, et c’est dans sa crypte que reposent les reliques des grands monarques, nobles et dignitaires religieux tchèques. Le premier des souverains tchèques a y avoir été couronné est Charles IV, qui y a également son tombeau. Située à l’endroit de la rotonde originale datant du Xe siècle, la chapelle Saint-Venceslas est le chef-d’œuvre de la cathédrale.

Mais l’imposante silhouette qu’on connaît actuellement du lieu de culte n’est pas que le résultat des efforts de l’archevêque pragois : l’enthousiasme des habitants de la ville y est également pour beaucoup. En effet, pour financer les travaux, ils ont organisé une collecte à laquelle ont contribué aussi bien les riches et les intellectuels que les pauvres. De la même façon que les fonds nécessaires à la construction du Théâtre national avaient été récoltés à partir de 1850.

Entre le jour où Charles IV en a posé la première pierre, et celui de l’ouverture en grande pompe de la cathédrale achevée, plus de cinq siècles se sont écoulés...

Pour achever la cathédrale, plusieurs projets avaient été envisagés, et tous n’étaient pas néogothiques. Pour finir, c’est celui de Josef Kranner – très respectueux de l’architecture originale de Peter Parler – qui a été choisi. Mais il est décédé avant de pouvoir concrétiser son projet, et a été remplacé par le plus radical Josef Mocker. L’église « idéale » de ce dernier ne plaisait pas aux spécialistes des monuments historiques, qui trouvaient que son approche manquait de sensibilité par rapport aux œuvres des vieux maîtres. Aujourd’hui, les spécialistes ne sont plus si critiques : l’historien de l’art Mojmír Horyna, par exemple, estime au contraire que la façade ouest a mis en valeur le bâtiment pragois.

Le projet de J. Kranner  (à gauche) et J. Mocker  (à droite) pour l’achèvement de la construction de la cathédrale Saint-Guy | Source: Světozor,  4. 10. 1867,  Světozor,  14. 9. 1883

Quoi qu’il en soit, la cathédrale Saint-Guy est un point de repère de la capitale tchèque, et l’un des bâtiments les plus photographiés au monde.

La cathédrale Saint-Guy | Photo: Štěpánka Budková,  Radio Prague Int.
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