L'Opéra d'Etat présentera Carmen de Georges Bizet

Carmen à l'Opéra d'Etat à Prague, photo: CTK

Carmen, opéra de Georges Bizet, revient à l'Opéra d'Etat à Prague. Désireux de créer un spectacle pour tous publics, un spectacle qui aurait la chance de se maintenir longtemps à l'affiche, le directeur de ce théâtre, Jaroslav Vocelka, a confié la direction de l'orchestre à la Française Claire Levacher et la mise en scène au réalisateur de cinéma Zdenek Troska. Ce dernier a expliqué ses intentions et sa conception artistique au micro de Vaclav Richter.

Carmen à l'Opéra d'Etat à Prague,  photo: CTK
Vous êtes un réalisateur de cinéma qui a signé plusieurs comédies à succès. Quel est votre rapport vis-à-vis de la musique classique et de l'opéra en particulier?

"J'aime beaucoup la musique classique, c'est ma passion numéro un. J'ai toujours aimé l'opéra, j'ai toujours adoré le ballet et tout cela."

Pourquoi vous a-t-on choisi pour réaliser cette production?

"Parce que j'ai tourné un film qui s'appelle "Le visage angélique", qui se passe au milieu du 19ème siècle, et le directeur de l'opéra, Jaroslav Vocelka, a vu le film et a dit: "Je voudrais bien avoir ici un opéra fait de la même façon que ce film. C'est lui qui m'a téléphoné."

Est-ce que vous avez souligné quelque chose de particulier dans votre mise en scène de Carmen ?

"Non, vous savez, je crois que Carmen est un opéra gai, léger. Le ton tragique n'arrive que plus tard. Souvent, on dit que Carmen est un opéra tragique. Oui, c'est un opéra qui a une fin tragique, mais qui parle de la vie normale, gaie, avec des problèmes ça et là. Pour moi, Carmen est une fille qui aime beaucoup la liberté, la vie, les gens ..."

Réalisateur Zdenek Troska,  photo: CTK
Est-ce que vous avez souligné dans votre mise en scène que Carmen était une Tzigane, donc membre d'une minorité, une marginale?

"Non, cela n'a aucune importance. C'est une fille sauvage, si vous voulez."

Si j'ai bien compris, il y a beaucoup de mouvement dans votre conception de l'opéra. Est-ce que les chanteurs solistes étaient d'accord avec votre conception ?

"(Rire) Oui, mais vous savez, quand il y en avait beaucoup, par exemple beaucoup de danse en chantant, ils me disaient qu'ils n'arrivaient pas à reprendre leur souffle. Alors, dans tous ces cas, nous avons fait de petits changements. Mais je crois que tout le monde est ravi que nous ayons fait cette pièce "comme un film". J'ai jeté un regard plutôt cinématographique sur ce spectacle."