MaClick, un groupe franco-marocain en tournée en République tchèque

Maclick, photo: Archives du groupe

MaClick est en tournée en République tchèque jusqu’au 11 juin. Ce groupe franco-marocain aux influences diverses fusionne reggae et musique gnawa. Ils jouent ce jeudi soir au Jazzdock à Prague. Rencontre avec le chanteur du groupe Anass Zine et le guitariste Kader Denednia.

Maclick,  photo: Archives du groupe
« MaClick est un groupe qui a commencé au Maroc. C’est une continuité de groupe gnawa à Marseille. En fait, il y a eu une rencontre avec des musiciens marseillais lorsque j’ai fait un voyage à Marseille. On a joué pendant un an ensemble et on a eu envie de mixer les deux groupes. »

Comment peut-on décrire votre style musical ?

« C’est de la « world music », de la fusion, ce sont beaucoup de styles ethniques, de la musique d’Afrique, du reggae, de la musique gnawa. Lors du dernier concert que nous avons fait à Dresde, il y a quelqu’un qui nous a dit, que notre musique était de la techno africaine. Pour nous c’est la musique du monde. C’est un groupe qui représente des cultures, des nationalités différentes donc on ne peut pas dire que notre groupe soit marocain, algérien ou tchèque, on préfère laisser ça ouvert. »

Quel est votre public ?

« Il n’y a pas d’âge. On fait de la musique pour les petits comme pour les grands. »

Pourquoi venir jouer à Prague ? Est-ce que les Praguois sont réceptifs à votre style musical ?

« On a rencontré Marek qui est tchèque. Il habite depuis deux ans à Marseille et il est devenu le bassiste du groupe. Il a du réseau à Prague, en République tchèque, c’est lui qui a organisé la totalité de cette tournée. Concernant les Praguois, je pense qu’ils sont ouverts à tous les styles musicaux. Après, ce n’est pas la même interaction que lorsque nous jouons à Marseille. A Marseille, il y a beaucoup d’Africains, de Maghrébins et les Français aussi ont cette culture de la danse. Je pense qu’ils sont réceptifs mais pas de la même façon, on les voit moins danser, moins bouger qu’en France. »

La Nuit des églises,  photo: Adriana Krobová,  ČRo
Vous jouez le 10 juin pour « La Nuit des églises », est-ce que votre musique est compatible avec ce genre d’événement ?

« Je pense que oui. MaClick, comme je le disais tout à l’heure, c’est une musique fusionnée mais qui part d’une base. Cette base c’est une musique traditionnelle, c’est la musique des ancêtres, c’est une musique aussi spirituelle donc oui, ça pourrait convenir à une église ou à une synagogue. »

Pensez-vous avoir des retours avec cette tournée ?

« On a joué à Dubice il y a cinq jours et on a pu voir sur Facebook que les gens ont partagé pas mal de vidéos de Maclick. Il y en a beaucoup qui ont laissé des commentaires donc je pense que nous avons fait parlé de nous à Dubice. On a aussi joué à Dresde, on a joué mercredi au Cross Club, jeudi au Jazzdock, ça permet au groupe de se faire connaitre et de faire d’autres connexions, c’est sûr. On fait de la route en tout cas pour ça. »

https://www.facebook.com/gnawaclick/timeline