Les éleveurs de bovins tchèques ont obtenu, ce mardi, auprès de la Commission européenne, un assouplissement des mesures liées à l'abattage des troupeaux dans lesquels un cas d'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine), ou, plus communément, « maladie de la vache folle », a été dépisté. Désormais, il ne sera plus nécessaire de liquider sur le champ les bêtes de la même catégorie d'âge que celle contaminée. Ce terrain d'entente trouvé entre Bruxelles et Prague permettra notamment de traire les vaches jusqu'au terme de leur période de lactation.
Depuis l'apparition de la maladie de Creutzfeld-Jakob en République tchèque, voilà trois ans et demi, près de 1600 têtes de bétail ont déjà du être abattues. Suite à la découverte d'un dixième cas, soixante-deux autres sont destinées à connaître le même sort le 31 mai prochain. Mais désormais, après que la Commission européenne et le ministre de l'Agriculture, Jaroslav Palas, se soient entendus pour modérer les modalités draconniennes relatives à l'abattage des troupeaux contaminés, les bêtes devraient échapper à l'élimination en masse programmée.
« Un troupeau dans lequel un cas d'ESB est défini ne devra plus nécessairement être abattu immédiatement. Désormais, il sera possible de garder les vaches laitières qui font partie du troupeau. Cette mesure aura deux effets : psychologique, tout d'abord, puisque le troupeau ne devra donc plus être abattu aussitôt la maladie détectée, et, ensuite, économique, l'éleveur ne perdant pas la production de lait des vaches qui, avant, été automatiquement condamnées. [...] Il est, en effet, prouvé scientifiquement que le lait n'est pas contaminé et peut être consommé. Comme nous en avons convenu avec la Commission européenne, cette démarche est possible et permettra de réduire nettement les préjudices causés à nos agriculteurs », a expliqué le ministre de l'Agriculture.
S'il sera donc possible pour les éleveurs de conserver leurs troupeaux, il ne s'agit toutefois pas d'une exception aux règles et aux normes de l'Union européenne faite par cette dernière aux Tchèques. Ils devront ainsi tenir de façon très pointilleuse un registre de leurs bêtes qui, en aucun cas, ne peuvent être exportées. Les vaches, dont la viande reste interdite à la consommation, seront ensuite abattues une fois leur période de lactation terminée.