Milos Zeman à Nice : optimisme modéré...
Jeudi, la veille du sommet des Quinze de Nice, les plus hauts représentants de 29 pays membres de l'Union européenne et candidats à l'admission s'y sont donné rendez-vous. Parmi eux, le chef du gouvernement tchèque Milos Zeman. Par Magdalena Segertova.
Lors de cette première journée des débats, on a donné la parole aux pays candidats à l'adhésion. Leurs représentants, y compris Milos Zeman, craignent l'échec de ce sommet. Inutile de se demander pourquoi... Si, dans les prochains jours, les Quinze n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la grande réforme du fonctionnement de l'UE, thème majeur de cette rencontre, l'élargissement de l'Union sera menacé. Dans ce cas-là, plus aucun espoir pour la Tchéquie de rejoindre ses voisins occidentaux le 1er janvier 2003. "Avant, on doutait de la préparation des candidat à l'entrée, maintenant, on doute que l'Union soit en mesure de les accueillir", a dit Milos Zeman. Cependant, côté élargissement, il reste optimiste et s'attend à ce que la Suède, en tête de l'Union les six prochains mois, mette l'accent justement sur l'élargissement de la "famille européenne" et non sur ses institutions. La Tchéquie doit, selon son Premier ministre, changer d'orientation, elle aussi. L'harmonisation de sa législation avec celle de l'Union ne suffit plus, c'est la stabilité économique qui devient l'objectif numéro un. D'ailleurs, Milos Zeman était content de pouvoir annoncer à ses collègues européens que les investissements étrangers en République tchèque étaient les plus importants de tous les pays candidats et que le budget de l'Etat a été voté sans problèmes.
A Nice, Milos Zeman s'est rangé parmi les partisans de l'intégration au sein de l'Union qui soutiennent la politique monétaire, extérieure et défensive commune. D'après le chef du cabinet tchèque, c'est à partir de la Charte des droits fondamentaux, signée jeudi au sud de la France, que la future constitution européenne devrait être élaborée.