Mise en service effective du premier bloc de la centrale nucléaire de Temelin
Le premier bloc de la centrale nucléraire de Temelin, en Bohême du sud, qui fournit de l'électricité au réseau national tchèque depuis cinq ans, en régime provisoire d'essai, devrait passer au régime normal. Le processus de contrôle vient de commencer, mais la centrale suscite toujours les protestations de certaines personnalités autrichiennes.
La centrale nucléaire de Temelin a commencé, le 18 octobre, à passer au régime normal de production de l'électricité. Après une période d'essai de cinq ans, pendant laquelle la centrale approvisionnait pourtant le réseau électrique tchèque, elle passe à son régime de croisière, du moins en ce qui concerne le premier bloc, donc le réacteur et ses équipements. D'après le porte-parole de la centrale de Temelin, Milan Nebesar, la juridiction tchèque est pleinement respectée, concrétement la loi atomique et la loi sur la construction. La centrale bénéficie d'un permis de fonctionnement à l'essai valable jusqu'à la fin de 2005. Milan Nebesar ajoute :
« La mise en service d'un tel colosse énergétique demande en temps approprié. D'après la loi atomique, nous avons terminé les tests du bloc générateur l'année dernière et, d'après la loi sur la construction, nous avons commencé les contrôles avant la mise en service de tous les bâtiments de la centrale, cette année. Il s'agit de plus d'une centaine de bâtiments. »
Avec la mise en service effective du premier bloc de la centrale nucléaire de Temelin, les protestations de l'Autriche ont, de nouveau, fait surface. Radko Pavlovec, chargé du contrôle des centrales nucléaires non loin des frontières de la Haute-Autriche, affirme que la Tchéquie, dans le cas de Temelin, ne respecte pas les accords de Melk, conclus à la fin de l'année 2001. En ce temps-là, la Tchéquie, face aux protestations autrichiennes, s'était engagée à contrôler la sécurité des éléments-clés de la centrale, à fournir toutes les informations concernant le fonctionnement du réacteur. L'Autriche, en contrepartie, s'était engagée à débloquer le processus d'admission de la République tchèque dans l'Union européenne et à empêcher le blocus des autoroutes et passages-frontière entre les deux pays. Dana Drabkova, présidente de l'Office national de la sécurité nucléaire, affirme que la Tchéquie respecte les accords et les lois. De même, la direction de la centrale de Temelin est persuadée que le litige réside seulement dans une différente interprétation des données fournies par l'une ou l'autre des parties intéressées. Officiellement, le gouvernement autrichien ne relève aucun danger dans le fonctionnement de la centrale nucléaire de Temelin.