Par décision du ministère de l'Intérieur, les fonctions d'état civil passent des services de police aux municipalités et aux mairies d'arrondissement.
De nos stagiaires Zahra Seghrouchni et Béatrice Cady
Dorénavant, les données personnelles des employés de l'Etat, jusqu'alors exclusivement gérées par les services du Ministère de l'Intérieur, ne seront plus protégées, déclare Mlada fronta Dnes à la une de l'édition de samedi 16 juillet. Cette décision, selon le quotidien pragois, sonne le glas de la confidentialité des dossiers personnels des citoyens tchèques. Les ordinateurs des mairies sont-ils moins sûrs que ceux de la police' C'est ce qu'affirme le représentant du comité parlementaire pour le contrôle des services de renseignements, Jan Klas.
Stanislav Gross, ministre de l'Intérieur, exprime également quelques inquiétudes quant à la sécurité des systèmes informatiques municipaux. Selon ce dernier, les données personnelles concernant les agents des brigades anti-criminalité, jusqu'ici bien protégées par les ordinateurs de la police, ne seraient pas à l'abri dans les mairies, ce qui pourrait constituer une menace pour eux. Les députés, la police et les services de renseignements exigent du Ministère de l'Intérieur la mise en place d'une protection affermie, se plaignant non seulement de l'absence de système de verrouillage informatique dans les mairies, mais aussi des locaux, selon eux, accessibles à qui veut s'y rendre. L'ancien ministre de l'Intérieur Cyril Svoboda a exprimé sa désapprobation devant la situation actuelle. Son successeur Stanislav Gross s'emploie à trouver une solution pour y remédier : soit dans le cadre de la législation en vigueur, soit en promulguant une loi sur la police tchèque. Il n'a cependant pas souhaité dévoiler ses intentions à ce sujet.