Les producteurs des tapis de désinfection se frottent les mains
La fièvre aphteuse est une catastrophe pour les agriculteurs, un cauchemar pour les gouvernements européens. La maladie leur fait perdre des sommes vertigineuses. Mais peut-elle apporter de l'argent à quelqu'un ? Oui, répondent les représentants de la firme Reo Amos d'Ostrava, en Moravie du nord, fatigués mais souriants. Reo Amos, fabriquant de tapis de désinfection, est en ce moment envahi par des commandes. La firme travaille à trois cents pour cent, ses employés qui ne sont d'ailleurs que 35 ne s'arrêtent pas du matin au soir. Son directeur a fait, mardi, le tour des passages frontière avec l'Allemagne, pour veiller à l'installation des tapis. Pour l'instant, ils arrivent tous à tenir, mais la situation où la maladie serait décelée en Tchéquie est, pour eux, inimaginable... Restons encore à la frontière tchèque. La désinfection et les contrôles des touristes peuvent, parfois, être presque amusants pour les douaniers. Certains touristes, demandés de remettre des produits d'origine animale, vivent de véritables crises de parcimonie et préfèrent consommer leurs sandwiches et escalopes si chèrement payés sur place...