Achat de parachutes dangereux
Le ministère de la Défense a mis cinq ans avant d'avouer qu'il avait acheté des parachutes présentant un danger de mort. Cette erreur fatale a déjà coûté la vie à un soldat. Elle a coûté plus de 200 millions de couronnes à l'Etat, et l'armée la payera par sa réputation: la 43e unité d'élite d'intervention rapide incorporée depuis le 1er janvier aux forces de l'OTAN est sans parachutes. En dépit d'un entraînement dur et d'une excellente appréciation des soldats tchèques en Bosnie, l'unité n'est pas capable d'être envoyée dans des opérations qui exigent l'utilisation des parachutes. Le commandant de l'unité, Ales Opata, craint que le manque absolu de parachutes puisse conduire à un scandale international. Le ministre de la Défense, Vladimir Vetchy, a interdit l'utilisation des parachutes VTP-100 qui présentent de graves défauts, dont un dixième ne s'est jamais ouvert et qui n'ont pas été fabriqués en matériel approprié. Le coupable officiel n'existe pas. Leur producteur, la firme Anex Cirus, refuse de s'exprimer. Le journal Mlada fronta Dnes révèle dans son édition de jeudi que la firme Anex n'a jamais produit de parachutes avant d'avoir gagné l'appel d'offres. Affaire donc à suivre...