La révolte des universités tchèques
Cela fait des années que les écoles supérieures en République tchèque manquent d'argent. Mais... la patience des enseignants et des étudiants a ses limites : mécontents de leur budget pour l'année prochaine, ils organisent toute une vague de protestations. Magdalena Segertova suit l'événement.
Au printemps dernier, le ministre de l'Education nationale, Eduard Zeman, a promis aux universités tchèques d'augmenter leur budget pour l'an 2002 de deux milliards de couronnes. Encouragées par ce joli cadeau, les écoles ont admis, lors des concours d'entrée, plus d'étudiants que d'habitude. Mais en été, coup de théâtre : le ministre déclare que la somme en question ne sera pas donnée aux écoles supérieures, mais utilisée à d'autres effets. D'ailleurs, il est persuadé que les universités devraient être plus indépendantes et gagner elles-mêmes de l'argent, comme le font celles aux USA. Fâchés, les recteurs des universités demandent sa démission, les étudiants et enseignants se mobilisent. Sous cette menace, Eduard Zeman commence à chercher le moyen de satisfaire les révoltés. Jeudi dernier, la décision tombe : le nouveau projet de budget de l'Etat compte, en effet, avec les deux milliards pour les écoles supérieures, a annoncé le ministre Zeman. D'où vient cet argent ? Pour l'instant, c'est un mystère. Ni le ministre de l'Education nationale, ni le chef du cabinet ne veulent le dévoiler. Les recteurs, eux, restent méfiants et attentifs... "Cela peut être encore une belle promesse", dit Jana Macakova, en tête de l'Université Palacky d'Olomouc qui a, comme première, interrompu les cours. Les étudiants, eux aussi, continuent de protester : ceux de la Première faculté de médecine de l'Université Charles se sont réunis, vendredi matin, à Prague, pour faire le point de la situation actuelle.
Ecoutons maintenant Veronika Turkova, étudiante en médecine, au micro de notre stagiaire, Lenka Jansova...
Resumé de l'entretien: Veronika Turkova parle des conditions difficiles, dans lesquelles sont formés les futurs médecins tchèques. La faculté manque d'équipement moderne, de locaux...