Vladimir Spidla - le seul candidat à remplacer Milos Zeman
On sait depuis longtemps que Milos Zeman compte abandonner, en avril prochain, sa fonction de président du parti social-démocrate. Dès ce week-end, on connaît le nom du candidat le plus probable à son poste. Alena Gebertova.
Est-ce que Milos Zeman arrivera à défendre sa position jusqu'au prochain congrès de son parti ? Une question qui s'imposait en rapport avec l'échec total des sociaux-démocrates aux dernières élections sénatoriales et régionales. La session du comité exécutif du parti, à Hradec Kralove, pendant ce week-end, a donné une réponse claire. La majorité de ses participants ont voté pour que Milos Zeman reste à la tête du parti et, en même temps, chef du cabinet. Toutefois, c'est pendant près de quatre mois seulement qu'il présidera la social-démocratie. Zeman ne renouvellera pas sa candidature au congrès du parti, en avril prochain.
C'est Vladimir Spidla, 49 ans, vice-président du parti social-démocrate et ministre du Travail et des Affaires sociales, qui se présente, pour l'instant, comme le seul candidat. C'est qu'un autre adepte chaud, Stanislav Gross, 31 ans, ministre de l'Intérieur, a renoncé à sa candidature. Une décision qu'il motive par la volonté d'unir le parti social-démocrate. Gross pose une seule condition, le changement de style du parti social-démocrate. Vladimir Spidla envisage, d'ores et déjà, de faire dans ce sens de premières démarches très concrètes : aucun député ou sénateur ne doit être membre de la présidence ou du conseil de gestion dans des sociétés de commerce.Milos Zeman se déclare très satisfait de la décision de Stanislav Gross. L'explication est simple : Vladimir Spidla est celui qu'il souhaite le plus comme son successeur... Tout en sympathisant avec Spidla, d'autres représentants sociaux-démocrates sont plus sceptiques : ils aimeraient que la course à la présidence soit plus variée.
Les milieux politiques tchèques suivent attentivement les préparatifs au sommet de l'Union européenne qui aura lieu à Nice en France et les rumeurs sur l'incapacité des pays membres de s'entendre sur la réforme administrative de l'Union. Selon Pierre Moscovici, ministre français aux Affaires européennes, par exemple, les négociations sur la réforme seront compliquées et leur succès n'est pas garanti. De même le chef de la Commission européenne, Romano Prodi, ne cache pas un certain scepticisme en ce qui concerne ce problème. La réforme de l'Union est considérée comme condition de son élargissement et donc aussi de l'intégration européenne de la République tchèque. Dans une lettre adressée au journal Lidove noviny, le journaliste Petr Zavadil compare le sommet qu'on est en train de préparer à celui qui a eu lieu en 1997 à Amsterdam. Les dirigeants rassemblés à Amsterdam n'ont pas trouvé un langage commun et ne se sont pas mis d'accord sur la réforme des institutions de l'Union européenne. Cette année, constate Petr Zavadil, la situation est très semblable et rien ne justifie l'optimisme du Président Jacques Chirac espérant que les pays de l'Union pourront se mettre d'accord au dernier moment.