La République tchèque et l'Union européenne
La République tchèque s'efforce d'accélérer son entrée à l'Union européenne en faisant des compromis. Dans certains domaines, elle reste, pourtant, sur ses positions. Informations par Alain Slivinsky.
La Tchéquie, l'un des candidats chauds à l'entrée à l'Union européenne, a fait certaines concessions. Cette année, en effet, la décision de Bruxelles sur la date de son adhésion devrait tomber. Une bonne stratégie s'impose donc, car douze candidats sont en lice, plus ou moins bien préparés, la Tchéquie faisant partie du groupe de tête. Prague ne revendique plus des exceptions dans la sphère des impôts ou de la TVA, de la libéralisation du marché de l'énergétique, ou dans le domaine de l'environnement. Par contre, elle désire des mesures temporaires pour la vente de biens fonciers aux citoyens des pays de l'Union. Ces derniers ne pourraient acheter un chalet que cinq ans après l'entrée de la Tchéquie à l'Union, pour des champs ou des bois, il serait question de 10 ans. Mesures temporaires demandées aussi pour les quotas obligatoires de la « télévision sans frontière », donc le pourcentage de programmes de production européenne sur les chaînes des pays membres. La TVA sur le chauffage et les travaux du bâtiment devrait rester plus faible. Des allégements devraient être conservés dans l'environnement (épuration des eaux usées dans les localités comptant moins de 10 000 habitants, par exemple). D'autres exceptions temporaires sont demandées pour l'agriculture. Selon le négociateur tchèque, Pavel Telicka, le chapitre de la libre circulation des services devrait être rapidement fermé. Sur 30 chapitres concernant l'adhésion à l'Union européenne, la Tchéquie en a fermé 13.