Le président du Parlement européen, Pat Cox, à Prague
Les Décrets Benes ont été au programme des entretiens de Pat Cox, président du Parlement européen, avec le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, et le chef de la Chambre des députés, Vaclav Klaus.
Les Décrets Benes ont été au programme des entretiens de Pat Cox, président du Parlement européen, avec le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, et le chef de la Chambre des députés, Vaclav Klaus. Les Décrets Benes, rappelons-le, rétablissaient l'ordre constitutionnel de la Tchécoslovaquie, rompu par le diktat de Munich. Sur plus de 140 décrets promulgués entre 1940 et 1945, les plus discutés sont ceux qui stipulaient que les citoyens tchécoslovaques de nationalité allemande ou hongroise étaient déchus de la citoyenneté tchécoslovaque, à l'exception de ceux qui n'ont commis aucun forfait contre ce pays, et leurs biens agricoles, mobiliers et immobiliers confisqués. A Prague, Pat Cox a fait appel à une atténuation des émotions autour des Décrets Benes, et recommandé de reporter le débat, à la période d'après les élections. Les résultats de ce débat ne devraient pas, à ses dires, peser sur les prochains rapports européens. A la question de savoir si les Décrets Benes pouvaient compliquer l'entrée de la Tchéquie dans l'U.E., Pat Cox a donné une réponse prudente: le débat est plus compliqué, mais le but reste le même: clore, au sommet de l'été prochain, la nouvelle vague d'élargissement. Or, déjà en 1999, le Parlement européen a invité le gouvernement tchèque à abolir les Décrets Benes. D'après certains politiciens allemands, autrichiens et hongrois, la Tchéquie devrait annuler les Décrets avant son entrée dans l'U.E. Le ministère des Affaires étrangères tchèque a fait élaborer une analyse, selon laquelle, les Décrets ne sont pas en contradiction avec le droit communautaire. D'après Pat Cox, les députés européens vont examiner, en détail, la problématique des Décrets, et il a invité les députés tchèques à participer à ces débats.