Quelles chances pour le projet du programme gouvernemental ?
Les hommes politiques tchèques n'ont pas la vie facile... Alors que leurs concitoyens ont pu passer le premier week-end estival de cette année à relaxer dans leurs charmants chalets champêtres, les chefs du plus fort parti politique dans le pays, la social-démocratie, se sont penchés sur la première version du programme gouvernemental. Magdalena Segertova vous présente ses grandes lignes.
Mais les négociations s'avèrent quelque peu difficiles... Pas de désaccord, évidemment, quant à l'entrée du pays à l'UE, la lutte contre la criminalité et la corruption. En revanche, il y a, aussi, des points de litige. La social-démocratie insiste par exemple, sur les allocations familiales pour tous, les médicaments gratuits pour les personnes âgées, la déclaration de revenus pour les Tchèques fortunés, le partenariat enregistré pour les couples homosexuels et l'achat des chasseurs Gripen pour l'armée tchèque. Elle n'envisage ni d'augmenter ou de diminuer les impôts, ni de libérer dans l'immédiat le marché du logement. Tout ceci suscite des réactions critiques : tantôt dans le camp des chrétiens-démocrates, tantôt du côté des unionistes...
Néanmoins, les deux partis formant la Coalition se disent prêts à des compromis : "Ce projet est une base solide de négociations", dit le chef du Parti chrétien-démocrate, Cyril Svoboda. "Il s'agit seulement d'une proposition de la social-démocratie, d'une liste de ses revendications. Maintenant, les experts de tous les trois partis vont s'y pencher", ajoute Hana Marvanova, en tête de l'Union de la liberté. Si, malgré tous les efforts, les négociations échouent ? Dans ce cas-là, la social-démocratie opterait pour un gouvernementminoritaire.