Tragédie dans le métro pragois et les attentats en Tchéquie
Peut-on parler d'attentat ou de tentative d'attentat en examinant la tragédie du métro pargois de vendredi ? La police n'exclut pas une telle éventualité. Quels étaient les motif d'un homme, manifestement un étranger russophone, qui a tué un policier et gravement blessé un homme d'une cinquantaine d'années ? Il jetait des pétards dans le métro et possédait une petit bombe. L'enquête est en cours... Astrid Hofmanova retrace l'histoire des attentat à la bombe, à Prague...
L'attentat de Hostivar n'était pas le premier acte de terrorisme perpétué en République tchèque, depuis la chute du communisme en 1989. Le premier attentat à la bombe date du 2 juin 1990 quand la Tchécoslovaquie d'alors se préparait aux premières législatives libres. Peu après 16 heures, une bombe située sur le socle du monument Jean Hus, place de la Vieille Ville, a explosé pour blesser une vingtaine de personnes et pour casser des vitres dans les bâtiments environnants. A l'époque, personne ne se rendait compte que le terrorisme, phénomène que les Tchèques ne connaissaient que du petit écran, était entré dans notre pays. La police penchait pour un motif politique de l'attentat, à cause des législatives s'approchant, mais cette piste ne s'était pas confirmée. Il fallait attendre le 2 août. Deux mois plus tard, en effet, le terroriste a frappé pour la deuxième fois. Cette fois-ci, il a choisi le lac de barrage, dans la banlieue de Prague. L'explosion n'a causé que des égratignures. Le deuxième attentat a révélé deux choses importantes: son auteur serait le même, du fait qu'il était perpétué de la même façon que le précédent. Dans le même temps, on pouvait abandonner la piste de son motif politique, deux mois après les élections. Finalement, le malfaiteur lui-même a pris contact avec la police. Il réclamait de l'argent. Si non, il menaçait de perpétuer de nouveaux attentats. Il mettait ses messages dans des paniers à ordures de la ville d'Ostrava. C'est ainsi que l'on a réussi à l'interpeller. C'était un chômeur de 41 ans. Il a été condamné à 15 ans de prison, dans les années quatre-vingts, pour avoir commis un meurtre. A la surprise de la police, cet homme a avoué avoir posé la bombe, en 1998, dans un panier à ordures de Vieille Ville de Prague, qui a blessé trois touristes étrangers. Il a été condamné à quinze ans de prison ferme.