Action "Mains propres": le retour

Vladimir Spidla, photo: CTK

Une nouvelle action appelée "Mains propres" vient d'être discrètement lancée par le gouvernement de Vladimir Spidla. Elle vise principalement quatre anciens ministres du cabinet de Milos Zeman. Leurs successeurs les soupçonnent notamment d'avoir dilapidé les finances de leurs ministères et d'avoir fait perdre de l'argent à l'Etat lors d'appels d'offres parfois inexistants.

Vladimir Spidla,  photo: CTK
L'ancien Premier ministre Milos Zeman se veut certes rassurant en affirmant qu'un désordre certain règne dans toutes les institutions et qu'il ne peut, pour cette raison, que se féliciter de la multiplication des contrôles, les faits, bien réels, laissent perplexes. Quatre des anciens membres de son cabinet ont en effet laissé planer tant de doutes, suite à leur passage dans leur ministère, que les nouveaux ministres en place ont été contraints de lancer une procédure visant à contrôler en profondeur la gestion pécuniaire de leurs prédécesseurs. Concrètement, ce sont les sociaux-démocrates Petr Lachnit, Jaroslav Schling, Eduard Zeman et Jan Kavan qui sont mis en cause. Quatre personnages proches de Milos Zeman sur lesquels l'actuel Premier ministre Vladimir Spidla, pourtant membre du même parti, avait avoué ne pas compter avant même les élections législatives de juin dernier.

Dès leur prise de fonction, les nouveaux ministres ont donc laissé oeuvrer les audits et examinent depuis un par un les différents contrats signés par leurs prédécesseurs. Certains d'entre eux, clairement apparus comme désavantageux pour l'Etat, ont dores et déjà été résiliés. D'autres sont en cours de renégociation pour être révisés à la baisse. Dans de nombreux cas, il apparaît que des accords, parfois de l'ordre de plusieurs dizaines de milliards de couronnes et nettement surévalués, ont été passés avec des entreprises sans même qu'un quelconque appel d'offres soit lancé. Les anciens ministres, persuadés de leur innocence, avancent pour leur défense n'avoir fait que signer ce que leurs subalternes leur présentaient. Une explication simpliste qui pourrait bientôt venir perturber le calme apparent qu'ils laissent pour l'instant transparaître.