Elections : les Tchèques optent pour l'indépendance... et la droite
Un week-end pas comme les autres, en République tchèque : pour la troisième fois déjà, cette année, ses citoyens ont été appelés aux urnes. Ils ont élu leurs représentants locaux et une trentaine de nouveaux sénateurs. Dimanche, les résultats définitifs des élections sénatoriales et municipales ont été publiés. Le point avec Magdalena Segertova.
Passons aux élections sénatoriales partielles, organisées dans une trentaine de circonscriptions. Elles ont porté sur le renouvellement d'un tiers du Sénat. Le premier tour s'était déroulé il y a plus d'une semaine : un désintérêt profond des électeurs et un seul sénateur indépendant élu, Vladimir Zelezny, directeur de la plus grande chaîne privée de télévision dans le pays. Bien que de nombreux Tchèques doutent de l'utilité de la Chambre haute, ils se sont montrés plus présents au second tour des sénatoriales : le taux de participation a dépassé 30%. Et, suite à ces élections, l'ambiance au Sénat va changer. Les indépendants et les petits partis, jusqu'à présent non parlementaires, y auront 9 représentants.
Parmi eux, Martin Mejstrik, 40 ans, personnage connu de la Révolution de velours, qui a gagné les élections dans le 1er arrondissement pragois. Un excellent score, de nouveau, pour l'ODS : avec ses 26 sénateurs, le parti sera désormais très fort à la Chambre haute du Parlement. Avec un résultat électoral moyen, la coalition gouvernementale y a perdu la majorité. Le premier ministre et chef de la social-démocratie, Vladimir Spidla, ne panique pas, il compte sur le soutien des indépendants.Est-ce la fin de ce long feuilleton électoral ? Pas du tout. En janvier prochain, les députés et sénateurs vont élire le successeur du Président Havel. Sur ce point, les sénatoriales ont bien mélangé les cartes...
Ecoutons maintenant la réaction du politologue Josef Broz. Propos recueillis par Astrid Hofmanova.