Le saucisson à l'heure de l'Union européenne

Les viandes et produits dérivés ne sont pas toujours conformes, en Tchéquie, aux normes de l'Union européenne. Il n'en sera plus ainsi à partir du 1er juillet. Les producteurs désireux de mettre ces produits sur le marché tchèque devront se conformer aux normes de l'Europe. Omar Mounir.

A partir du 1er juillet, en effet, l'exigence des normes européennes ne concernera pas que les viandes. Charcuteries, boulangeries et fabriques de boissons devront se conformer à ces normes sous le contrôle du ministère de l'Agriculture et de la Chambre des produits alimentaires. La première circulaire concerne des viandes et quelques dizaines de dérivés ; elle entrera en vigueur dès juillet prochain et donc, dix mois avant la date d'admission.

« Les circulaires concernant les autres produits alimentaires ne tarderont pas à suivre. C'est la condition de base nécessaire à la libre circulation des produits tchèques au sein de l'Union européenne », déclare le ministre de l'Agriculture, Jaroslav Palas. Quoi qu'il en soit, le consommateur tchèque tient au respect des produits traditionnels et l'Etat apporte sa garantie aux produits fabriqués à partir de matières premières tchèques.

L'exigence des normes de qualité des viandes a été abandonnée au milieu des années quatre-vingt-dix en Tchéquie. C'est le président de la Chambre des produits alimentaires, Jaroslav Camplik, qui le dit. Depuis, ajoute-t-il, la viande, qui est supposée composer certains produits, est remplacée par le soja.

Bientôt, cette liberté de manoeuvre fera partie de l'histoire. A l'avenir, quand un consommateur achètera un saucisson au lard, connu et très apprécié en Tchéquie sous le nom de « spekacek », cela voudra dire que ce saucisson contient au minimum 45% de viande et moins de 42% de gras. A défaut, le producteur devra appeler autrement son produit, ce qui donnerait à penser qu'il essaye d'éluder la réglementation européenne.

Deux organismes seront chargés de contrôler la conformité des produits alimentaires. Les producteurs seront contrôlés par l'administration vétérinaire, et les vendeurs par l'inspection des produits agricoles et alimentaires. Les fraudes seront passibles d'amendes pouvant atteindre 1000 000 de couronnes, soit un peu plus de 33 000 euros.

Auteur: Omar Mounir
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