Plan en faveur de l'immigration qualifiée

Le gouvernement tchèque cherche à remédier au vieillissement de la population et fait appel aux étrangers remplissant certaines conditions et qui voudraient s'installer en Tchéquie. Les détails avec Omar Mounir.

Le ministre du Travail et des Affaires sociales, Zdenek Skromach, soumet à l'examen du gouvernement un plan de nature à attirer, sur le marché tchèque de l'emploi, des citoyens des pays de l'ancienne Union soviétique.

Le projet pilote, dont il est attendu qu'ils soit mis en oeuvre dans 14 jours, prévoit d'accorder la carte verte à 300 immigrés, pour une durée de 2 ans 6 mois, et coûtera 11 millions de couronnes. Parmi les nationalités préférées dans un premier temps, la presse cite la Bulgarie, la Croatie et la Kazakhstan.

Le projet est appelé à s'élargir, dans l'avenir, aux ressortissants de la majorité des pays d'Europe de l'est, mais aussi à ceux de pays lointains comme le Viêt-nam et l'Angola. Les personnes qui ouvriraient droit à la carte verte pourraient s'installer en Tchéquie avec conjoints et enfants.

Initialement, le projet devait être mis en route en janvier dernier, et prévoyait 600 autorisations de séjour. « Bien que le problème soit une question de financement, ce projet est indépendant du nombre de bénéficiaires, 300 ou 600 », a dit le ministre du Travail. Ce nombre est plutôt fonction des opportunités d'embauche sur le marché de l'emploi.

Les demandeurs, qui auront la chance d'obtenir le droit de travailler en Tchéquie, pourraient même, par la suite, accéder à la citoyenneté. Bien entendu, les mieux indiqués seront les postulants à qualification supérieure.

Le candidat recherché est âgé d'une trentaine d'années, il est marié et père d'un ou deux enfants, il possède une qualification supérieure et parle le tchèque et l'anglais.

« Nous ciblons le candidat qui, en fin de compte, restera en Tchéquie », a dit le ministre du Travail. Il y a donc, en plus du contrat proprement dit, un contrat moral.