La solidarité tchèque avec l'opposition de Biélorussie

Manifestation pour le respect des droits de l'homme en Biélorussie, photo: CTK

La fête de l'indépendance de la Biélorussie, le 27 juillet, a été proclamée en 1991. Le président Alexander Lukaschenko l'a interdite, comme beaucoup le savent, quatre ans plus tard. Pour la presse et une certaine opinion tchèque, l'événement est une nouvelle occasion de s'interroger sur le respect des droits de l'homme dans ce pays et de témoigner de leur solidarité envers ceux qui s'opposent au régime.

Manifestation pour le respect des droits de l'homme en Biélorussie,  photo: CTK
« Les projets audacieux d'instauration de la démocratie en Irak, les préoccupations au sujet du stalinisme nucléaire en Corée du nord semblent dissimuler aux Européens le fait qu'une dictature sombre survit sur le vieux continent. La Biélorussie de Lukaschenko a derière elle dix ans d'existence ».

C'est ainsi que l'hebdomadaire tchèque Respekt introduit un long article consacré à la récente histoire et au présent de ce pays. « Les démocrates biélorusses ont besoin de notre solidarité », titre dans l'édition de ce lundi du quotidien Lidove noviny la journaliste Petruska Sustrova. Selon elle, la liste des initiatives introduites par le président Lukaschenko pour lui permettre de limiter la démocratie dans le pays serait très longue. Elle insiste, tout comme sa collègue Petra Prochazkova dans les pages du même journal, sur le fait que Lukaschenko a l'intention de mettre à profit les lacunes dans la constitution biélorusse pour rester au pouvoir, encore, pendant les dix années à venir.

La solidarité tchèque avec la population biélorusse a plusieurs facettes. Au niveau politique, elle s'est traduite, récemment, par une pétition mettant en garde contre le régime autoritaire du président Lukaschenko et exprimant un appui à l'opposition biélorusse, ceci sous le mot d'ordre : « La liberté de la Biélorussie est également la nôtre ». Cet appel a été signé par des dizaines de députés et de sénateurs. Rappelons dans ce contexte les voyages de deux sénateurs tchèques, en 2000, à Minsk. Depuis, l'un d'entre eux, Jan Ruml, tente en vain d'obtenir un visa biélorusse pour pouvoir manifester sur place ses sympathies aux opposants du régime. L'évèque Vaclav Maly, ancien dissident lourdement persécuté par le régime communiste, a eu plus de chance. Il vient de passer en Biélorussie plusieurs jours pour y étudier non seulement la vie de l'Eglise, mais aussi la situation concernant le secteur civil et le respect des droits de l'homme.