Les Tchèques en Irak après l'attentat contre le siège de l'ONU

Le siège des Nations unies à Bagdad après l'attentat, photo: CTK

L'attentat contre le siège de l'ONU à Bagdad, qui a fait plus de 20 victimes, a relancé à Prague le débat sur la mission et la sécurité des Tchèques en Irak.

Le siège des Nations unies à Bagdad après l'attentat,  photo: CTK
Janina Hrebickova, chef du groupe de quatorze experts tchèques présents à Bagdad, s'est rendue à Prague pour négocier sur les possibilités de leur meilleure protection. Elle réclame devantage de blindés et de soldats. Actuellement, 79 policiers militaires tchèques assurent la protection de l'hôpital de campagne tchèque à Bassora où ils coopèrent avec l'armée britannique, 15 soldats surveillent la sécurité des diplomates tchèques à Bagdad.

A Prague, les hommes politiques tchèques semblent être pris au dépourvu par le massacre de Bagdad. Maintenant, ils s'accordent qu'il faut prendre de nouvelles mesures de sécurité et faire une analyse de la situation dans ce pays. Il y en a qui estiment que la présence tchèque en Irak pourrait être mise en cause. "Je ne pense pas que la République tchèque doive participer à une entreprise qui aurait le caractère de la guerre du Vietnam », dit au journal Pravo Vladimir Lastuvka, président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des députés, et de s'interroger si la Tchéquie dispose dans cette nouvelle situation d'assez de moyens pour tenir ses engagements en Irak. "Il faut consulter la situation et la suite de nos activités avec nos alliés et aussi avec l'ONU," déclare Petr Mares, vice-premier ministre tchèque. A son avis, l'attentat terroriste contre le siège de l'ONU n'a fait que confirmer que la communauté internationale doit participer à la reconstruction de l'Irak.