Un Britannique qui aime la musique de Bohuslav Martinu
On sait quelle est l'importance du chef pour la qualité d'un orchestre. Parmi les chefs qui contribuent à élever la qualité de l'Orchestre philharmonique tchèque, il y a aussi le Britannique Christopher Hogwood. Il y a quelques jours, il a réalisé avec cet orchestre déjà son deuxième disque consacré au compositeur Bohuslav Martinu.
Christopher Hogwood est venu à Prague, déjà en 1964, pour étudier la musicologie et le clavecin avec la claveciniste Zuzana Ruzickova. Il n'est pas prêt d'oublier ce séjour, qui lui a permis de faire de nombreux voyages dans des villes et des châteaux de Bohême et de Moravie et de découvrir la musique tchèque du XVIIIème et du début du XIXème siècles. Par la suite, il allait consacrer à cette musique ses recherches musicologiques et publier de nombreuses partitions de maîtres tchèques. En 1973, il a fondé l'Académie de musique ancienne, ensemble qui l'a imposé comme un des plus grands spécialistes de la musique baroque.
Conscient de la richesse de la musique tchèque, il est déçu aujourd'hui par les concerts qu'on peut entendre, en été, à Prague. "Dans des salles et dans des églises, on joue Les Quatre saisons de Vivaldi, Ave Maria de Schubert et le Requiem de Mozart. Où sont passés Janacek, Benda, Martinu, Dvorak," demande-t-il. A son avis, les organisateurs de la vie musicale à Prague sousestiment le goût du public et des touristes. Grand amateur de Bohuslav Martinu, il devient aussi un grand propagateur des qualités de ce compositeur. Son premier disque, enregistré avec la Philharmonie tchèque et le violoniste Bohuslav Matousek, réunit la Suite concertante et le 1er concerto pour violon de Martinu. C'est une réussite. Le disque a éveillé l'attention du public et a obtenu plusieurs prix.
Ces derniers jours, Christopher Hogwood a récidivé donc en enregistrant la musique de trois ballets de Martinu, très influencés par le jazz. Il dit: