Neuf enfants irakiens, souffrant de malformations cardiaques congénitales gravement négligées, sont actuellement hospitalisés à Prague-Motol. Les cardiochirurgiens tchèques essaient de leur sauver la vie. Les enfants sont soignés ici aux frais de l'Etat tchèque, dans le cadre d'une aide humanitaire apportée à l'Irak. Depuis un mois, c'est le deuxième groupe d'enfants transportés par avion à Prague de Bassora, choisis par les médecins du 7ème hôpital de campagne tchèque qui y soignent des civils irakiens.
Quel est l'état de santé des petits patients? A un point de presse donné à l'hôpital universitaire de Prague-Motol, les médecins ont informé que la première patiente opérée du coeur, Bidur, 10 ans, a déjà quitté l'hôpital, et elle termine le traitement dans un établissement de soins postopératoires. Son état de santé est très bon et elle pourra retourner en Irak dans les prochains jours. Trois autres petits patients ont déjà également été opérés. Les opérations présentent un grand risque, dit le chef du centre de cardiologie infantile de Motol, Jan Skovranek. Le problème réside dans le mauvais état de santé des petits Irakiens. Ils souffrent de malformations qui sont normalement opérés lors des premiers mois de la vie. Certains enfants sont arriérés, ont des problèmes de respiration, leurs coeurs malades sont très épuisés. En dépit de ces complications, ils ont une grande chance de guérison ou, pour le moins, d'une amélioration de la qualité de la vie. S'ils restaient en Irak, où les soins médicaux sont à un bas niveau, ils seraient condamnés à une mort certaine, précise le chirurgien Bohumil Hucin. Tous les enfants sont accompagnés de leurs parents.
Iman (Photo: CTK)
Pour l'instant, le gouvernement tchèque a débloqué à cette aide 7 milliards de couronnes, soit plus de 233 millions d'euros. Le département de la politique d'asile et de migration près le ministère de l'Intérieur essaiera de trouver des moyens supplémentaires. Car d'autres enfants, auxquels une opération pourrait sauver la vie, attendent à Bassora.
