La Commission européenne déplore la dégradation des finances publiques en Tchéquie

Source: Commission européenne

De tous les indices indiqués par la Commission européenne dans ses prévisions économiques de l'automne 2003 - 2005 publiées à Bruxelles, le plus alarmant, pour la République tchèque, est le déficit croissant de ses finances publiques.

Source: Commission européenne
Selon les estimations de la Commission européenne, la Tchéquie est susceptible d'enregistrer le déficit le plus élevé de tous les pays adhérents, à l'exception de Malte et de Chypre. Pavel Sobisek, analyste de HVB Bank, le qualifie de mauvaise carte de visite de la politique économique tchèque, pas seulement du gouvernement actuel, mais aussi des gouvernements précédents. Très inquiétant est, selon l'analyste Sobisek, une croissance faible et une réduction lente du déficit des finances publiques qui est le fait non pas des récentes restrictions fiscales, mais des facteurs structurels.

Cette année, la croissance du PIB en République tchèque est chiffrée à 2,2%, pour être portée à 2,6 et 3,3% dans le courant des deux prochaines années. L'accomplissement de ces estimations de la Commission européenne dépendra, dans une grande mesure, de la reprise économique dans les pays de l'Union européenne, notamment en Allemagne. Il sera influencé aussi par le paquet de mesures gouvernementales prises en vue de stabiliser les finances publiques. L'augmentation des impôts indirects ralentira la consommation des ménages tchèques, en 2004, alors que l'année suivante, la consommation devrait à nouveau augmenter.

Le déficit du budget de l'Etat est également déploré par la Commission européenne. L'endettement de l'Etat tchèque qui est un autre critère clé pour l'accès à la zone euro, s'approfondira de plus de 30% du PIB prévus pour cette année, pour atteindre 38% en 2005. L'inflation doit rester cette année à zéro, mais en 2005 elle augmenterait de 3,5%. Le taux de chômage prévu cette année à 7,8% doit se stabiliser d'ici à 2005 autour de 8%.

La Commission européenne constate qu'en général, les pays en voie d'adhésion ont continué à enregistrer une croissance solide, mue par les exportations, le redressement de la production industrielle et par les taux d'intérêts faibles. Une amélioration générale de la situation économique de tous les pays adhérents et candidats est attendue en 2005.