Le ministre sur un fauteuil roulant

Le ministre Skromach sur un fauteuil roulant (Photo: CTK)

Quelle est la vie des handicapés condamnés à un fauteuil roulant? Quels sont les problèmes auxquels ils se heurtent tous les jours? Pour faire mieux connaître ces problèmes, le mouvement Prosaz, qui s'occupe de la réhabilitation sociale des handicapés, a appelé les personnalités de la vie publique tchèque à passer une journée sur un fauteuil roulant.

Le ministre Skromach sur un fauteuil roulant  (Photo: CTK)
Le premier à relever ce défi a été le ministre tchèque du Travail et des Affaires sociales, Zdenek Skromach. "C'est une très bonne façon d'attirer l'attention sur les problèmes qui existent dans ce domaine, a-t-il dit, et d'essayer sur moi-même ce dont je décide pratiquement tous les jours ou ce qui relève de mon ressort."

La journée de ce faux handicapé a commencé devant le ministère du Travail et des Affaires sociales. Après avoir surmonté quelques difficultés, le ministre en fauteuil roulant a accédé à son bureau. Il a eu ensuite à se rendre au siège du Conseil des ministres, ce qui était loin d'être facile. Dans le courant de la journée, il s'est rendu aussi au centre du mouvement Prosaz où il a participé à des exercices de réhabilitation. On l'a accueilli, également, dans un club de Prague-Repy où, sans se lever du fauteuil, il s'est lancé dans une partie de bowling et s'est mesuré, au tir simulé, au tireur non voyant Martin Adamek. Et qu'est ce qui a été le plus difficile? C'étaient les manoeuvres qu'il lui fallait faire pour monter en voiture ou descendre et surtout le moment où il a été obligé de se rendre aux toilettes pour handicapés.

Iveta Peskova,  Zdenek Skromach et Jan Kaspar  (Photo: CTK)
Pendant toute la journée, Zdenek Skromach a été étroitement suivi par les médias. Cette expérience lui a donné une nouvelle matière à réfléchir. Il a fini par constater que la vie sur un fauteuil roulant est plus pénible qu'il ne le pensait. Chacun devrait se rendre compte, d'après le ministre, qu'il peut finir paralysé. Ce sont surtout les jeunes qui ont tendance à l'oublier. "Je reçois souvent des demandes des jeunes handicapés, dit-il, qui ne payaient pas leur assurance et qui, après un accident, n'ont pas le droit à une pension d'invalidité. Les problèmes des handicapés devraient être les problèmes de nous tous."