Le congrès de l'ODS: critiques et insultes à l'adresse du cabinet Spidla
Renverser l'actuelle coalition gouvernementale du social-démocrate Spidla. Tel est le principal objectif établi par l'ODS, principal parti de droite dans le pays, un parti d'opposition, au cours de son congrès qui s'est tenu, pendant le week-end écoulé, à Luhacovice, en Moravie. Une information d'Alena Gebertova.
« Menteur et filou ou encore autiste paranoïde ». Les représentants de l'ODS, Parti civique démocrate, ne pouvaient pas aller plus loin dans leurs critiques du Premier ministre Vladimir Spidla. Le ton dur et agressif employé à l'adresse des leaders de la social-démocratie et de la coalition gouvernementale semble être, du reste, le trait majeur des récentes délibérations de l'ODS. Une formation qui, de par le nombre de ses membres, 22 000 environ, se présente comme le troisième parti dans le pays, après les communistes et les chrétiens-démocrates. Forts, à présent, de leurs très bonnes intentions de vote, « virtuelles » selon beaucoup, les responsables de ce parti ont déclaré leur volonté de remplacer l'actuel gouvernement, et ce au plus tard d'ici à l'année prochaine. Un gouvernement qui, selon leurs dires, « est préjudiciable au pays, qu'il appauvrit». Miroslav Kalousek, le nouveau leader des chrétiens-démocrates, parti membre du gouvernement, est le seul représentant politique du camp opposé à avoir été invité au congrès de l'ODS. Une preuve de ce qu'une prochaine coalition de son parti avec l'ODS relève dorénavant du domaine du possible, une alternative qui n'existait pas sous son prédécesseur, le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda... Le grand absent au congrès de l'ODS était le président de la République, Vaclav Klaus, fondateur de cette principale formation de droite. Mais, comme l'a fait remarquer l'actuel leader du parti, Mirek Topolanek, son esprit n'a pas manqué de planer sur l'assemblée.