La politique tchèque en 2003
L'année 2003 touche à sa fin. Comment était-elle pour la politique tchèque? Deux événements sont considérés comme majeurs: L'investiture de Vaclav Klaus aux fonctions de président de la République et le oui que les Tchèques ont dit à l'entrée du pays dans l'U.E. lors du premier référendum historique de juin dernier.
D'autres événements ayant marqué la scène politique tchèque: L'élection de nouveaux leaders des 3 partis formant la coalition gouvernementale. Le premier d'entre eux, la social-démocratie, a réélu à sa tête Vladimir Spidla. Au congrès du parti, en mars dernier, Vladimir Spidla a su défendre son poste, en dépit d'un affaiblissement de sa position lors de l'élection présidentielle, lorsqu'une vingtaine de sociaux-démocrates avaient soutenu le candidat de l'opposition, Vaclav Klaus, et en dépit d'une critique sévère venant de son propre parti. Le vote de confiance qu'il a initié à la Chambre des députés au lendemain de l'élection présidentielle, a sans doute contribué à affermir sa position. Face à une forte résistance de l'opposition, le cabinet Vladimir Spidla a réussi à imposer la réforme des finances publiques et à faire voter le budget de l'Etat.
A l'opposé de Vladimir Spidla, le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda, n'est pas parvenu à défendre son poste de chef du parti des chrétiens-démocrates, KDU-CSL. Il a été remplacé, en novembre dernier, par son opposant, Miroslav Kalousek.
L'Union de la liberté - Union démocrate, le troisième et le plus petit parti de la coalition gouvernementale, a marqué, lui-aussi, des changements. Après le départ de Hana Marvanova, le congrès de janvier dernier a élu à sa tête Petr Mares.Des changements se sont produits également au sein du principal parti de l'opposition, le parti civique démocrate, ODS. Le parti est entré dans l'année 2003 avec un nouveau leader, Mirek Topolanek, qui, plus d'une fois, dans le courant de l'année, a donné à entendre son ambition de déclencher les législatives anticipées et de prendre le gouvernement du pays.
Or, le cabinet Vladimir Spidla pense rester au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat, en 2006. En dressant le bilan de l'année qui se termine, Vladimir Spidla considère que la social-démocratie avait concrétisé l'essentiel de ses engagements. Le 1er janvier, il aura l'occasion de défendre sa position en affrontant, dans un duel sur l'écran de la TV NOVA, son principal opposant politique, Mirek Topolanek.