Echec du gouvernement Topolanek - Pas de nouveau Premier ministre avant la fin du mois
Quatre mois après les élections législatives, la situation politique tchèque reste toujours bloquée. Mardi en fin d'après-midi, le gouvernement formé par le chef de la droite libérale (ODS) Mirek Topolanek a échoué à obtenir la confiance de la majorité des députés.
C'est la première fois depuis la Révolution de velours qu'un gouvernement n'obtient pas la confiance des élus.
Après cet échec, Mirek Topolanek a indiqué qu'il présenterait sa démission la semaine prochaine au président de la République. Vaclav Klaus, actuellement en Asie, a indiqué qu'il n'envisageait pas de nommer immédiatement le prochain Premier ministre :
« Je ne pense pas que le président doive s'impliquer de manière à privilégier l'un ou l'autre des partis. Je suppose que je vais m'entendre avec les chefs des partis pour une trève, le temps de laisser se dérouler les élections municipales et sénatoriales. Et après seulement, déterminer les positions de chacun. »
Les élections municipales et sénatoriales partielles s'achèveront le 28 octobre prochain. Qui le chef de l'Etat va-t-il choisir pour former un nouveau cabinet après cette échéance électorale ? Tentative de réponse avec la politologue Vladimira Dvorakova :
« Les possibilités sont multiples et non limitées par la Constitution. Le président pourrait se décider à nouveau pour une personnalité de l'ODS, mais cela m'étonnerait qu'il nomme une nouvelle fois Mirek Topolanek qui a déjà disposé de quatre mois pour mener des négociations. Il pourrait également nommer le chef du parti social-démocrate, Jiri Paroubek, ou alors nommer quelqu'un qui soit chargé de formé ce que l'on appelle un gouvernement de fonctionnaires ou d'experts, ou de technocrates. »Jiri Paroubek a déjà annoncé qu'il comptait rassembler une majorité pour un cabinet formé autour de sa formation social-démocrate.« Je ne veux pas précipiter les choses, mais nous allons débattre avec tous les partis représentés au Parlement », a indiqué l'ex-Premier ministre.
Plus de quatre mois de négociations et toujours pas d'issue à l'impasse politique, ce fameux « pat » comme on appelle ici la situation, en référence au jeu d'échecs. Et à ce jeu, en cas de pat, la partie est déclarée nulle et on en rejoue une autre. A Prague, il reste encore à déterminer la date de cette nouvelle partie, ou plutôt de ces nouvelles élections. Aux échecs, c'est plus simple, il n'y a que deux joueurs. Au Parlement tchèque, il y a cinq partis...