Le premier discours du Nouvel An de Vaclav Klaus
Dans son premier discours du Nouvel An, le président Vaclav Klaus s'en est pris au gouvernement et a mis en garde devant la perte de la souveraineté formelle après notre entrée dans l'Union européenne. Les grandes lignes du discours et les réactions qu'il a suscitées avec Jaroslava Gissubelova.
Ce que tous les médias font remarquer, c'est que le premier discours de Vaclav Klaus différait de tous les discours du Jour de l'An dans l'histoire du pays: Vaclav Klaus a prononcé son allocution en direct et debout, depuis un pupitre d'orateur. En introduction, il a dit que nous vivons depuis 15 ans dans un Etat démocratique et libre. Les citoyens peuvent faire confiance à leur pays. D'autre part, la position de l'Etat et de la politique y est très forte. Raison pour laquelle Vaclav Klaus a invité les citoyens à prêter attention à trois élections en 2004: sénatoriales, régionales et les premières élections au Parlement européen. Le gouvernement et les députés ont été appelés par le président à arrêter l'endettement croissant de l'Etat et à nous débarrasser des problèmes accumulés dans la santé publique, à améliorer le fonctionnement de l'administration régionale, à ne pas oublier les difficultés de ceux qui vivent à la campagne et à déployer plus d'efforts en vue de renforcer la sécurité et baisser la criminalité. L'année 2004 sera celle de notre entrée dans l'UE. Selon Vaclav Klaus, aucun tournant radical ne se produira le 1er mai prochain. D'autre part, tout le monde devrait savoir que ce moment marquera la fin de la souveraineté formelle de la République tchèque, a-t-il indiqué. Les réactions au discours du président ont été, dans leur ensemble, favorables. Cependant, le Premier ministre, Vladimir Spidla, n'est résolument pas d'accord avec la déclaration de Vaclav Klaus selon laquelle l'année qui s'est terminée a été une année sans événements exceptionnels pour notre pays, ayant en vue le référendum européen. Il n'est pas d'accord non plus avec les mots sur la perte de la souveraineté tchèque, après l'entrée dans l'Union. Le chef de l'ODS, Mirek Topolanek, a trouvé le discours de Vaclav Klaus optimiste, compréhensible et lisible, sans moralisation quelconque. Le discours du président de la République a satisfait le chef des communistes, Miroslav Grebenicek. Après des années de réflexions philosophiques, enfin un discours compréhensible d'un président hors partis qui juge nécessaire de cesser de rejeter la responsabilité des échecs actuels sur le passé, a-t-il indiqué. Le chef de la diplomatie, et vice-président des chrétiens-démocrates, Cyril Svoboda, juge, par contre, que le discours du Nouvel An, c'était le monde vu par Vaclav Klaus et non par un président hors partis, un discours très proche de la politique de l'ODS.