Le ministre de l'Intérieur de retour des Etats-Unis

Stanislav Gross et Tom Ridge, photo: CTK

Le ministre tchèque de l'Intérieur, Stanislav Gross, a achevé, ce jeudi, sa visite de travail de six jours aux Etats-Unis.

Avant de quitter Washington pour New York, ce mercredi soir, le ministre tchèque de l'Intérieur s'est félicité des relations profondes qui unissent les deux pays. Selon Stanislav Gross, la récente décision du gouvernement tchèque de louer les avions de chasse Gripen d'un consortium britanno-suédois plutôt que d'acheter les F-16 américains pour défendre son espace aérien ne change rien à cette donnée :

Stanislav Gross et Tom Ridge,  photo: CTK
« Ceux qui affirment que l'affaire des Gripen a une influence néfaste sur les relations tchéco-américaines ne connaissent vraiment pas bien la mentalité américaine. Les raisons pour lesquelles la commission ne s'est pas prononcée en faveur des chasseurs américains ont été clairement expliquées. Bien entendu, si quelqu'un veut imposer son produit et n'y parvient pas, ça ne lui fait pas plaisir. Mais selon moi, ce n'est pas quelque chose qui devrait influencer les relations tchéco-américaines. »

Les relations internationales, la lutte contre le terrorisme, la reconstruction de l'Irak et la participation de la République tchèque dans celle-ci ont été les principaux thèmes abordés par Stanislav Gross lors de ses rencontres, lundi et mardi, avec le ministre américain de la Sécurité intérieure, Tom Ridge, et des représentants du ministère des Affaires étrangères. La délicate question de l'abolition des visas pour les Tchèques désirant se rendre aux Etas-Unis a également été abordée. Le ministre tchèque de l'Intérieur s'est efforcé de convaincre ses partenaires américains, toutefois sans succès :

« Les citoyens de République tchèque ne représentent aucun risque pour la sécurité. Nous avons aujourd'hui des documents de voyage très modernes qui répondent tout à fait aux normes de sécurité les plus strictes en matière de protection et d'identification. Ce sont des arguments qui font que la partie américaine devrait très sérieusement réfléchir à revoir sa position actuelle. Lors de telles négociations, je ne peux bien sûr pas m'attendre à un changement radical, mais mon devoir était de porter l'attention sur le sujet, et c'est ce que j'ai fait. »

En réponse, l'ambassadeur des Etas-Unis en place à Prague, William Cabaniss, a fait savoir que la volonté de son pays n'était nullement d'isoler la République tchèque. Il a toutefois fait remarquer que les formalités de visas étaient maintenues, car le nombre de demandes refusées dépassait, et de beaucoup, les 3% tolérés par la loi américaine vis à vis des ressortissants tchèques.