Marché immobilier tchèque : nouvelles tendances pour 2004

Alors que les prix des appartements et des locations en HLM de banlieue commencent à baisser, on observe un intérêt grandissant pour les résidences secondaires de campagne, dont les touristes étrangers sont de plus en plus friands. Explications.

Chalupy, chaty et autres maisons ou maisonnettes de campagne ou de montagne si prisées des Tchèques commencent à intéresser très sérieusement les touristes étrangers. Selon le quotidien Hospodarske Noviny du 26 février, 20% des touristes qui visitent chaque année le pays choisissent de prendre une location à la campagne pour le week-end ou la semaine. Allemands, Néerlandais ou Polonais pour la plupart, ces pionniers du tourisme bon marché et champêtre, s'intéressent avant tout aux zones frontalières, même si, de plus en plus, on les voit s'aventurer à l'intérieur du pays. A Karlovy Vary, Cesky Krumlov ou aux Monts des Géants s'ajoute ainsi la région de Vysocina ou encore la Moravie. Pourquoi se priver, en effet, avec des prix qui s'échelonnent entre 300 et 1000 couronnes, soit 10 à 30 euros, par nuit et par personne, selon les endroits et la saison, toujours selon Hospodarske Noviny? Cette évolution, encore plus nette en 2003 avec une hausse de 15% des visiteurs, a pour effet d'encourager les Tchèques à acheter des résidences secondaires pour ensuite les louer à bon prix. Les étrangers eux-mêmes montrent un intérêt grandissant à vouloir investir dans les résidences de campagne tchèques, ce qui fait monter les prix. Une loi actuellement à l'état de projet devrait d'ailleurs faciliter la tâche aux ressortissants européens désireux d'acheter une résidence secondaire en Tchéquie.

En ville, la tendance est toute autre. Si les prix des appartements et des locations n'ont cessé de grimper depuis 1990, il semblerait que la tendance se calme un peu, notamment pour les grands appartements situés dans les immeubles de banlieue de type HLM, appelés couramment panelaky. Partout dans le pays, leurs prix ont chuté de 10 à 15 % en un an, alors qu'ils avaient connu une valorisation moyenne vertigineuse de plus de 140% par an entre 2000 et 2003. Aujourd'hui, les potentiels acheteurs tchèques attendent de voir comment va évoluer le marché immobilier. L'offre en logements neufs devrait en effet s'élargir dans les prochains mois, et l'entrée de la République tchèque dans l'Union Européenne pourrait entraîner une baisse générale des prix de l'immobilier. Ces changements pourraient ainsi désamorcer une situation quelque peu tendue en matière de logement.

Auteur: Agnès Vaddé
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