Une nouvelle législation anti-terroriste en République tchèque?
Les services secrets tchèques souhaiteraient disposer d'un arsenal législatif mieux adapté afin de pouvoir surveiller et contrôler les individus liés à des réseaux terroristes. Le ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, a indiqué mercredi qu'un nouveau projet de loi était à l'étude.
Pour le ministre de l'intérieur, Stanislav Gross, "les parties intéressées se sont accordées pour reconnaître le besoin d'une nouvelle législation en la matière". En revanche, ce dernier a refusé que l'extension des pouvoirs des services secrets fasse l'objet de débats en temps de crise. Dans les rangs de l'opposition, de nouvelles dispositions législatives ne sont pas considérées comme étant nécessaires. Pour Jan Vidim, député du Parti civique démocrate et président de la Commission parlementaire sur la défense et la sécurité, il ne s'agit que d'une tentative de plus des services de renseignement pour accroître leur pouvoir. Selon Vidim toujours, le pays est en mesure de faire face aux dangers actuels avec les lois déjà en vigueur. Le directeur du Bureau des Relations Internationales et de l'Information, les services tchèques de renseignements extérieurs, considère l'exemple allemand comme celui à suivre. Frantisek Bublan estime que des dispositions similaires à celles adoptées par la RFA en 2001, qui autorisent les services secrets à collecter des informations auprès des banques, des compagnies aériennes, des services de télécommunications et des services postaux, permettraient à la République tchèque de lutter efficacement contre le terrorisme.