La vraie leçon des commémorations du débarquement en Normandie
Jiri Slavicek, notre correspondant de Paris, s'interroge sur un contexte plus large des célébrations du débarquement en Normandie.
« On y était et on en est fier. Les drapeaux tchèques et slovaques flottaient en Normandie librement de concert avec ceux d'autres nations. Le général Antonin Spacek est même le premier récipiendaire tchèque de la Médaille de Chevalier de la Légion d'honneur reçue des mains de Jacques Chirac. Le Président français a joué tout ce week-end au grand prêtre d'une imposante cérémonie de réconciliation internationale. Il faut tourner la page. L'union fait la force, répétaient les hommes politiques et les commentateurs en plusieurs langues. La présence pour la première fois du chancelier allemand Gerhard Schröder en est la preuve. Jacques Chirac n'a pas oublié de citer la présence des Polonais, Tchèques et Slovaques parmi les combattants de la liberté. Toutefois, il reste une divergence qui est de taille : le Président américain veut situer la guerre en Irak aujourd'hui dans la droite ligne d'une croisade de la liberté qui a commencé sur les plages normandes. La fête du débarquement en Normandie est finie. La discussion américano-européenne sur la place de l'OTAN et du lien transatlantique de la liberté ne fait que recommencer. Voilà la principale leçon à tirer des célébrations du débarquement en Normandie ».