Le Premier ministre Vladimir Spidla reste sur un siège éjectable
En décidant de ne pas poser cette semaine au Parlement la question de confiance au gouvernement, le Premier ministre a placé encore un peu plus son avenir et celui de son cabinet entre les mains du principal parti de la coalition gouvernementale, qu'il préside. Samedi, en effet, le comité exécutif d'une social-démocratie partagée entre diverses tendances à l'égard de Vladimir Spidla se réunira pour une session très attendue. Résumé de la situation...
Il est toutefois déjà acquis que si la social-démocratie décidait de ne pas renouveler sa confiance à son leader, Vladimir Spidla démissionnera de son poste de chef du gouvernement, démission qui entraînerait la chute de la coalition à trois formations dans laquelle les sociaux-démocrates disposent d'un poids prépondérant. Une situation qui laisserait alors la porte ouverte à différents scénarios, même si l'hypothèse de la formation d'un nouveau gouvernement, cette fois minoritaire, est la plus probable. Bref, un cas de figure fort peu réjouissant pour la social-démocratie, mais comme l'a réfuté Vladimir Spidla lors d'une intervention sur la Télévision tchèque, mardi soir, en choisissant de laisser son parti décider de son sort, il ne s'agit nullement de quelconques calculs de sa part :
« Ce n'est pas une pression incorrecte de ma part, parce qu'il est difficile de mener un gouvernement sans le soutien de son propre parti. Or, ce parti politique est un rassemblement de gens libres qui s'intéressent aux questions politiques, et si ces gens ne vous manifestent pas leur soutien, il devient vraiment impossible de continuer à diriger un gouvernement. »
De son côté, le Parti civique démocrate, première force d'opposition et grand vainqueur avec les communistes des récentes élections européennes, a fait savoir que si la question de confiance au gouvernement n'était pas posée avant ce jeudi, il appellerait au vote d'une motion de censure la semaine prochaine.