Dédommagement pour les victimes de l'occupation soviétique ?
Une autre loi vient d'être examinée, cette fois-ci par le gouvernement : celle sur le dédommagement des victimes de l'occupation de l'ex-Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, en 1968. Chiffres clés à retenir : dans les jours qui ont suivi l'arrivée des chars, 72 citoyens tchèques ont été tués et près de 700 autres blessés. Si de graves actes de violence infligés aux Tchèques se sont poursuivis jusqu'à la fin de 1968, dans les années 70 et 80, plus précisément jusqu'au retrait des soldats soviétiques du pays en 1991, ils étaient plus rares, mais ils existaient.
Une autre loi vient d'être examinée, cette fois-ci par le gouvernement : celle sur le dédommagement des victimes de l'occupation de l'ex-Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, en 1968. Chiffres clés à retenir : dans les jours qui ont suivi l'arrivée des chars, 72 citoyens tchèques ont été tués et près de 700 autres blessés. Si de graves actes de violence infligés aux Tchèques se sont poursuivis jusqu'à la fin de 1968, dans les années 70 et 80, plus précisément jusqu'au retrait des soldats soviétiques du pays en 1991, ils étaient plus rares, mais ils existaient. C'est du moins ce qu'affirment les députés du Parti civique démocrate (ODS), auteurs du projet de loi en question. Leur initiative n'est pas nouvelle : en automne dernier, elle s'est heurtée au refus du cabinet, ainsi qu'à celui des députés communistes et sociaux-démocrates. Le projet de loi est donc remis sur la table et les lacunes législatives qu'on lui avait reprochées, il y a quelques mois, devraient être comblées. Pourtant, le gouvernement reste réservé, voire critique. Si le ministre des Finances Bohuslav Sobotka trouve le dédommagement financier trop élevé (au total 600 millions de couronnes), le ministre de l'Intérieur Stanislav Gross a déclaré : "Les victimes de l'occupation mériteraient sûrement d'être indemnisées. Mais ce n'est pas à nous de le faire, c'est aux coupables". Pour l'instant, le gouvernement a donc adopté une "position neutre" vis-à-vis du projet. L'ODS ne jette pas l'éponge : il veut à tout prix relancer le débat sur le dédommagement au Parlement.