L'école d'été de langue et civilisation tchèques a commencé cette semaine à Prague
Pour la 48ème année consécutive, des étudiants de tchèque venus des quatre coins du monde, de tous horizons et de tous âges, se retrouvent à Prague pour améliorer leur connaissance de la langue de Kafka. Quelques uns d'entre eux ont livré leurs impressions et leurs motivations.
"Les cours, ici, sont de 9h à 11h30 pour la partie théorique, suivis de cours de conversation en groupe plus restreints encore, et cela me paraît tout à fait bien équilibré."
Nous explique Philippe, qui prend part au cours pour niveau « avancé » de langue maternelle française. Aux enseignements du matin s'ajoutent aussi, pour qui veut, de nombreuses activités culturelles et touristiques l'après-midi et le week-end, de quoi s'immerger complètement dans la culture tchèque.
Traducteurs, petits-enfants d'émigrés tchèques, historiens, les profils des étudiants sont chaque année très variés, et les motivations aussi. Philippe, un Français d'une cinquantaine d'années, vit et travaille à Prague, et c'est cela qui le motive.
"Il se trouve que je suis un expatrié à Prague, et que je trouve anormal ou pas très intéressant de ne pas participer et de ne pas comprendre, et de forcer mes collaborateurs à parler français, ou plutôt anglais d'ailleurs, pour toutes les réunions. J'ai, de plus, quelques amis tchèques et je trouverais ça sympathique de pouvoir parler et comprendre ce qu'ils me disent."
Un effort que tous les étrangers vivant dans la capitale sont loin de faire... Antonio est, quant à lui, Italien. Il travaille en tant que traducteur pour une institution européenne :
"J'ai des amis tchèques avant d'avoir une motivation professionnelle pour apprendre le tchèque. Donc, je fais cela pour pouvoir parler avec eux et aussi pour des raisons professionnelles, tout simplement parce que je suis traducteur et que j'aimerais pouvoir traduire à partir du tchèque."
"J'ai travaillé sur un peintre tchèque, Maître Théodoric, et puis cela tombait très bien, j'avais envie de découvrir la République tchèque. En fait, il y a beaucoup de travaux qui ont été écrits en tchèque et non traduits, et il y a vraiment peu de Français qui ont parlé de ce peintre. Il y a des choses en anglais et en allemand, mais les plus importantes sont en tchèque."
Pour ses études, Claire, de Lille, a donc dû se mettre au tchèque. C'est le cas aussi d'Igor, du Canada, qui avait besoin de comprendre cette langue pour son doctorat en histoire, qu'il prépare en ce moment à Paris. Satisfait Igor?"Disons que je suis satisfait des professeurs, et aussi du fait qu'ils ont regroupés les étudiants francophones. Je trouve que c'est une très bonne idée, parce que parfois le professeur est plus à même de donner un supplément d'information en français, ce qui serait plus difficile autrement. Et puis pour le reste on va voir."
Pendant quatre semaines, donc, ces étudiants tchécophiles pourront savourer la vie dans la capitale tchèque, au rythme des déclinaisons...