Tchèques, venez habiter en Saxe!
Le dernier numéro du bulletin régional de Dolni Poustevny, village de la Bohême du nord, publie l'appel du maire de la commune saxonne voisine de Sebnitz, invitant les Tchèques à acheter des maisons et à s'installer en Saxe.
L'appel du maire de Sebnitz, Mik Ruckh, est une réaction au dépeuplement des communes saxonnes semi-désertes. Le chômage dépassant 25% est la principale raison d'un véritable exode de jeunes qui partent chercher un emploi dans des villes, à l'ouest de l'Allemagne. Sebnitz et d'autres communes de la région saxonne limitrophe manquent de jeunes. Les maisons qui restent après leur départ, tombent en ruine. Les Tchèques présentent un espoir de sauver ces villages. Des dizaines de maisons privées sont inhabitées et abandonnées. Les mairies n'ont pas de moyens pour les entretenir, ni pour les démolir. Le projet de vente de ces maisons a déjà été discuté par Mik Ruckh, maire de Sebnitz, avec son collègue tchèque Miroslav Jemelka, maire de Dolni Poustevny. "De toute façon, nous sommes tous en Europe, plus rien ne l'empêche. Vous pouvez acheter chez nous une maison, la réparer et la louer," lit-on dans l'appel du maire de Sebnitz.
Le problème est qu'habiter chez les voisins allemands coûte cher. Du côté saxon de la frontière, les immeubles se vendent trois fois plus cher que des bâtiments identiques du côté tchèque. L'intention des autorités de Saxe ne surprend pourtant pas les maires des communes tchèques limitrophes. Ils ont parlé du problème de dépeuplement avec leurs collègues de Groschenau et Seifensdorf. Ils n'excluent pas la possibilité que ce soient les mairies tchèques qui achèteraient des maisons en Saxe et les loueraient, après, aux intéressés tchèques. Selon Jiri Sucharda, adjoint du maire de Varnsdorf, cela pourrait être une solution pour cette ville qui manque de logements et qui n'est éloignée que de quelques kilomètres de la frontière.
Après le 1er mai 2004, les Tchèques peuvent déménager dans n'importe quel pays de l'UE et y avoir une résidence permanente, tant qu'ils y sont employés, y exercent une entreprise où qu'ils disposent de moyens suffisants permettant de couvrir les frais de vie et ceux de l'assurance-maladie.