Avis d'un spécialiste de lutte contre le terrorisme
Libor Lochman, directeur de l'Unité d'intervention rapide tchèque URNA, a décelé les failles dans l'opération des forces de sécurité russes contre les terroristes à Beslan. Il refuse cependant de se prononcer sur la qualité des unités spéciales russes, car l'URNA n'est pas en contact avec ces unités.
Lochman estime que, d'abord, les forces de sécurité ne voulaient pas intervenir, mais la situation est devenue confuse et s'est détériorée tout à coup, quand les otages ont commencé à fuir l'école et les terroristes se sont mis à tirer sur eux. "Dans une telle situation, chaque unité de ce type passerait à l'attaque," dit Libor Lochman pour expliquer l'assaut des forces de sécurité russes contre les terroristes à ce moment-là. Ce qui était, d'après lui, une grande faute, c'est que les unités russes n'ont pas évacué complètement l'espace autour de l'école. "Si cet espace avait été complètement évacué, les pères des enfants pris en otage n'auraient pas pu commencer à tirer sur les terroristes. Ca a été la tragédie, parce qu'à partir de ce moment-là, la situation a complètement échappé au contrôle, dit Libor Lochman, qui ajoute que les terroristes de Beslan étaient des professionnels, car leur opération était bien préparée. " Ce n'était pas une action spontanée", souligne le directeur de l'URNA.